Semaine des investitures : Des escarmouches un peu partout aux Comores

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Semaine des investitures : Des escarmouches un peu partout aux Comores
Semaine des investitures : Des escarmouches un peu partout aux Comores

Africa-Press – Comores. La totalité de ces barricades érigées sur les routes pendant la semaine des cérémonies d’investitures des gouverneurs des îles et du président de la République n’ont été qu’éphémères. Les forces de l’ordre, aidées par des drones, ont su se montrer promptes pour dégager les voies.

Ce jeu de cache-cache a continué jusqu’à dimanche 26 mai, date de l’investiture du chef de l’État Azali Assoumani. Alors que la cérémonie de prestation de serment battait son plein au stade Maluzini, au sud de la capitale, au nord des individus ont tenté de barricader les routes. Mais leur projet a été rapidement mis en échec par les forces de l’ordre dont des équipes d’intervention étaient positionnées non loin des artères jugées « à risque ». C’est le cas à Moroni Coulée dimanche. Ces individus, encagoulés selon notre source, ont été rapidement appréhendés par les forces publiques. Quelques jours auparavant, une route du même quartier du nord de Moroni était barricadée avec des pneus qui visiblement allaient être brulés. Mais sans surprise, la promptitude des forces de l’ordre, appuyées par des drones, a eu raison de cette énième action clandestine. L’île d’Anjouan comme les parties sud et nord-est de Ngazidja, en ont aussi fait les frais. Plusieurs témoins auriculaires, dont un journaliste, affirment avoir entendu, dans la nuit du jeudi à vendredi, « une forte détonation » retentir du côté de Sangani, une localité d’Anjouan qui abrite un camp militaire du même nom.

Sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Éducation nationale a affirmé images à l’appui que « des individus ont tenté de démolir la route » dénommée Paré-la-magari à Mutsamudu. « Ces délinquants notoires visaient probablement à entraver le déploiement des forces militaires du camp de Sangani et Hombo », poursuit le membre du gouvernement qui se félicite que « leurs tentatives [aient] échoué. Ces individus se sont saignés les quatre veines pour barrer les routes et ainsi protester contre les investitures des candidats de la Mouvance présidentielle sortis gagnants lors du double scrutin du 14 janvier face à ceux de l’opposition qui dénoncent, à raison sans doute, des fraudes massives. Mais la traduction de leur colère en actions clandestines dans un pays où les manifestations pacifiques dans la rue sont violemment réprimées, n’aura été que de courte durée, le gouvernement étant parvenu à avoir une longueur d’avance ou presque. Interrogé par La Gazette des Comores, Salim Issa Abdallah, candidat malheureux à la présidentielle de janvier, soutenu par le parti Juwa, refuse de condamner ces actions. S’il ne les soutient pas directement, il réitère en revanche être « du côté du peuple ».

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