Africa-Press – Comores. Dans un entretien qu’il a accordé à La Gazette des Comores, le secrétaire national du parti Ulezi, Natuk Mouzaoir est revenu sur différents sujets notamment la nouvelle stratégie du Front commun élargi de l’opposition, les élections de 2024 et la conjoncture économique. Ce dernier appelle le gouvernement à faire preuve de maturité et de patriotisme.
Quelques jours après l’annonce du Front Commun pour un des discussions en vue des élections présidentielles de 2024, le secrétaire national du parti Ulezi, Natuk Mouzaoir se dit satisfait et approuve cette démarche. « Nous avons toujours misé sur le dialogue pour la préservation de la paix et de la stabilité dans le pays. Cependant nous avons perdu deux ans. Il y a deux ans que nous avons lancé cet appel, je trouve cela dommage », souligne-t-il.
Pour les prochains scrutins de 2024 et 2025, ce dernier parle d’une opacité. Selon lui, le gouvernement n’a rien fait de concret pour que le citoyen comorien ou l’acteur politique comorien puisse intégrer cette stratégie d’élection. Par contre, le parti Ulezi se prépare à toute éventualité. « La loi électorale adoptée récemment est anticonstitutionnelle, elle ne contribue ni à la démocratie ni à la transparence des élections. Nous sommes prêts, quelles que soient les circonstances, on sera là. Nous faisons déjà notre politique et notre sensibilisation. Toutefois, nous demandons au gouvernement de faire preuve de maturité et de patriotisme pour éviter des tensions ou de risque d’amplifier la situation », précise celui qui se dit prêt à la convergence des stratégies. « Nous n’adoptons pas la stratégie d’un candidat unique de l’opposition. Le comorien a droit à un premier tour et à un second, à une nouvelle offre politique et non pas une dualité politique entre le pouvoir d’aujourd’hui et l’opposition qui était au pouvoir hier. Nous appelons surtout la jeunesse à nous rejoindre », poursuit-il.
Reproché de se contenter du discours, le parti Ulezi dévoile qu’il a aussi adopté une stratégie d’action sur le terrain, de porte à porte. Le temps des activités viendra. « On se positionne en fonction des idées. L’on adopte cette stratégie et on accepte le débats politique », rassure-t-il. C’était enfin l’occasion de revenir sur la conjoncture économique, et surtout l’inflation durant ce mois de ramadan. Depuis la crise post Kenneth, ce leader politique dit avoir sollicité du gouvernement de toujours privilégier et accompagner le citoyen. « Nous ne pouvons pas nous cacher constamment derrière la conjoncture. C’est trop facile pour l’Etat. Si les comoriens n’arrivent pas à manger à leur faim, ce sont les conséquences de mauvais choix de ce gouvernement. Il a oublié le citoyen. Cette inflation est due aux mauvais choix économiques. Dans d’autres pays, il y a des réformes pour accompagner la population, malheureusement ce n’est pas le cas chez nous », conclut-il.
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