Africa-Press – Comores. Lors de son compte rendu du conseil des ministres de mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie a annoncé un fonds de garantie de 5,5 milliards de francs comoriens pour les opérateurs économiques. Cette somme est destinée à faciliter les activités économiques en permettant aux opérateurs économiques d’importer les produits de première nécessité afin d’éviter tout risque de pénurie dans la période des festivités coutumières de juillet à août.
Pour anticiper et éviter une éventuelle pénurie de certains produits alimentaires, le gouvernement a mis en place un fonds de garantie de plus de 5 milliards pour accompagner les opérateurs économiques. Cette ligne de crédit qui sera mise à la disposition des banques, va permettre aux opérateurs économiques d’importer les produits de première nécessité en toute sécurité. « Nous nous approchons de la période des grands mariages. Les comoriens ont l’habitude de célébrer les mariages et autres festivités (entre juillet et septembre). Toutes ces festivités nécessitent beaucoup de biens de consommation. Il ne suffit pas d’avoir de l’argent. Il faut en effet, des produits de première nécessité afin de bien célébrer ces activités. C’est pourquoi, on a jugé nécessaire de garantir les opérateurs économiques. Comme on l’avait déjà fait lors de la Covid-19 », avance Houmed Msaidie. Et d’ajouter: « Nous avons déboursé 5 milliards 500 millions pour les opérateurs économiques. Cela va permettre aux opérateurs économiques d’importer les produits de première nécessité afin de ne pas avoir des pénuries alimentaires cet été dans le période des festivités traditionnelles et culturelles » a-t-il conclu.
Selon Hamidou Mhoma, le directeur régional de la CCIA Ngazidja, ce fonds de garantie de 5,5 milliards est un dispositif qui a montré ses preuves lors de la période Covid-19 pour lutter contre les pénuries des produits de première nécessité. « Le gouvernement a décidé de le renouveler pour venir en aide à la population d’une part, en assurant la disponibilité des produits sur le marché, et d’autres part aux opérateurs qui font face à des problèmes et difficultés de financement », rappelle-t-il.
Ce dernier montre que le dispositif consiste à accompagner les importateurs dans leurs opérations d’importation en offrant la garantie aux financements bancaires. « Le gouvernement a compris la nécessité de soutenir les importateurs pour faire face à cette période de forte demande de produits de première nécessité où grands mariages et présence massive de la diaspora rythment le quotidien », poursuit-il. Et d’ajouter: « Nous avons suffisamment de recul pour éviter les écueils de la première expérience. Nous devons définir les produits concernés par le dispositif, les conditions d’éligibilité et la durée du dispositif. Le ministère de l’économie travaille de concert avec la chambre de commerce pour le lancement des opérations ».
Malgré la mise en place de ce fonds de garantie, le pays est confronté à un autre problème qui est le fret maritime. « Nous avions réuni il y a deux semaines les opérateurs autour de la problématique des pénuries des produits de première nécessité devenues endémiques dans notre pays pour réfléchir comment inverser la tendance et lutter contre l’inflation. Et le problème de la dérégulation de la chaîne logistique est revenu sur le tapis. Il y a moins de touchés de nos ports. Certains conteneurs restent bloqués pendant des mois dans les ports de transbordement. Ce qui pénalise aussi bien la population que les commerçants eux mêmes. Ainsi, nous exhortons nos autorités à discuter avec les compagnies maritimes pour plus de rotation. L’Etat est en droit d’exiger aux compagnies maritimes d’améliorer les rotations pour l’intérêt de la population. », souligne-t-il. Avec ce nouveau fonds de garantie, les opérateurs économiques du pays espèrent d’abord la disponibilité des produits de qualité sur le marché mais aussi assister à une baisse des prix à la consommation.
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