Africa-Press – Comores. Une semaine après le report de la marche pacifique, la société civile a tenu un sit-in à la place de l’indépendance pour dénoncer l’opération Wuambushu, du nom de ce projet d’expulsion massive des Comoriens de Mayotte que la France considère comme des sans-papiers.
Une énième protestation de la société civile comorienne. Vent debout, des intellectuels et acteurs de la société civile a tenu à Moroni Place de l’Indépendance, un sit-in de 4 heures de temps pour dire non à l’opération Wumabushu visant à démolir des habitations et à expulser les comoriens des trois iles résidant sur l’ile comorienne de Mayotte vers à Anjouan. Dans la foulée, le Comité Maoré a haussé le ton. « La seule arme que nous détenons, c’est la dénonciation contre cette brutalité policière inouïe exercée contre les comoriens à Mayotte dans une posture colonialiste. Nous allons travailler avec une ferme détermination pour gagner cette cause juste. Car nous ne sommes pas seuls dans cette lutte des peuples Africains. Nous avons le soutien de tous les mouvements solidaires panafricains et prêts à nous défendre pour nous débarrasser de cette emprise coloniale », souligne Me Mastaba. « On a compris que le but de cette opération est de créer le chaos et faire fuir les Mahorais afin d’occuper leur terre ancestrale. Notre lutte est juste car il s’agit d’une cause nationale que nous défendons », martèle-t-il.
À Anjouan, le gouverneur de l’ile, soutenus par les maires se joint à la position exprimée par le porte-parole du gouvernement et par le ministre de l’Intérieur et les représentants du peuple comorien dans la résolution adoptée la semaine dernière, s’opposant fermement au déversement des victimes de l’opération Wuambushu, que ce soit au port de Mutsamudu ou ailleurs sur île de Ndzouani. « Le Gouvernorat de l’Ile Autonome de Ndzouani exhorte les autorités nationales à lui apporter leur soutien pour la préservation de la sécurité de la population de l’Ile, la stabilité et la paix dans l’ensemble du pays », devait-il souligner dans sa déclaration. Il faut noter que malgré cette vague de protestation la France semble décidée à poursuivre son opération controversée.
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