Africa-Press – Comores. La Direction régionale des ressources halieutiques à travers le projet « Reeffish » et le Parc National de Mohéli (PNM) ont organisé mardi dernier à Barakani, dans la commune de Moimbao une réunion de sensibilisation sur la gestion des ressources halieutiques. Un repos biologique de 6 mois est prévu dans la zone côtière de cette localité de Mohéli en vue de conserver mais aussi de gérer d’une manière rationnelle les ressources marines en particulier les poulpes.
Après plusieurs projets mis en œuvre pour entretenir le secteur marin avec ses ressources halieutiques, un autre a vu le jour en 2021 pour venir appuyer justement ce secteur fragilisé par les actions de l’homme. Il s’agit du projet «Reeffish» financé par le Japon pour une période de 3 ans qui intervient dans 5 pays de l’Océan Indien, y compris les Comores dont trois localités vont en bénéficier. Il s’agit du site de Barakani à Mohéli, Moya à Anjouan et le site de Malé à la grande Comores.
Ce mardi 6 décembre, les responsables de ce projet accompagnés d’un représentant de la FAO, des agents du PNM à travers la direction régionale des ressources halieutiques ainsi que le maire de la commune de Moimbao, ont effectué une visite dans le village de Barakani situé à l’Ouest de l’île de Mohéli, pour une rencontre avec les pêcheurs. L’objectif est de les conscientiser sur l’importance de la gestion rationnelle des ressources halieutiques en particulier les espèces coralliennes. Suite à une série d’échange, les concernés se ont convenu de la mise en place d’un système de repos biologique marin.
L’idée est d’interdire toute activité de pêche pour une période de 6 mois. Une durée nécessaire pour la régénération des espèces marines en particulier les poulpes. « Parmi les activités que nous réalisons il y’a la gestion durable des ressources marines et côtières. Cela nous permet de créer une base des données pour contrôler les activités de pêche mais aussi d’avoir des informations relatives à l’écologie de ces espèces» explique le coordinateur national du projet REEFISH Mohamed Nourdine SAÏD avant de préciser que ce même projet vise à réduire sinon stopper la pêche illicite et de renforcer la sécurité maritime dans ces trois localités.
Avec l’appui des spécialistes du secteur, des plans croquis des sites identifiés ont été élaborés pour la construction des chambres froides, des centres de fumage et séchage des poissons. Car « le renforcement et la facilitation du métier de la pêche, l’amélioration des recettes et la favorisation de la chaîne des valeurs font partie des principales missions du projet » a ajouté le coordinateur. Il est à constater que la politique gestionnaire de la pêche met beaucoup l’accent sur la modernisation de ce secteur. D’autres projets ont favorisé le secteur mais tant de défis restent à relever.
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