Africa-Press – Comores. Le match de la dernière journée de la phase nationale du championnat des Comores a tenu ses promesses et au-delà même. C’est effectivement inédit dans l’histoire récente du football comorien. A l’issue de la dernière journée, aucune des deux équipes en compétition n’est sortie vainqueur (1-1), mais aussi le titre s’est refusé de se jouer lors de cette ultime journée. Conséquence, la troisième et dernière journée doit se jouer en deux matchs à moins d’une décision contraire de la Commission Nationale de Recours (CNR).
« La Commission a dument constaté que le juge central et le 4e officiel ont transgressé la loi du jeu en permettant d’augmenter le nombre des joueurs sur le terrain. Selon l’arbitre central, il a bel et bien mentionné sur son rapport que l’équipe USZ était en supériorité numérique que l’équipe FC Djomakawe alors que chacune d’elle a écopé d’un carton rouge, suite à des fautes grossières », lit-on dans le procès-verbal de la Commission d’Homologation Spéciale (CHS) qui a siégé peu de temps après la fin de le rencontre pour juger d’une réserve déposée en pleine rencontre par FC Djomakawe après que son banc ait constaté la supériorité de Bonbon Ndjema sur le terrain, malgré le carton rouge de son capitaine, Patrick.
La réserve de FC Djomakawe a été jugée recevable en la forme par la CHS, ce qui a permis à ladite commission de se prononcer « Par rapport aux dossiers présentés par les officiels du match », comme le prévoit une disposition des Règlements Généraux. Cette décision de faire rejouer cette dernière journée et donc conforme aux dispositions règlementaires qui donnent la latitude à la CHS. « D’ordonner l’homologation du résultat ou le match à rejouer » dans le cas de réserve technique comme ça été le cas dans ce cas d’espèce. Si la Commission n’a pas encore fixé la date de la rencontre, les deux équipes se préparent d’ores et déjà à cette confrontation qui fera date dans l’histoire récente du football comorien quel que soit le résultat final.
Cette décision par contre pose un sérieux problème et des questionnements sur la désignation des arbitres lors des phases nationales des compétitions organisées par la FFC. Des voix s’élèvent pour contester cette loi non écrite qui veut que les arbitres soient désignés en fonction des équipes qui jouent. Un arbitre venu de l’île d’Anjouan par exemple ne peut arbitrer une rencontre ou un club de son île joue, sous prétexte d’éviter tout favoritisme.
Une conception qui biaise l’équité et dénature la fonction du juge arbitre. Un arbitre ne doit plus être jugé ni désigné en fonction de son appartenance à une île, c’est sa capacité sur le terrain qui doit primer sur toutes autres considérations. Un arbitre avant tout, c’est quelqu’un qui est censé être impartiale. Donc, la Commission Centrale des Arbitres doit prendre ses responsabilités et envoyer dans ces phases nationales les meilleurs arbitres du pays, pour éviter de telles situations qui ébranlent à la fois le corps arbitral et met en difficulté financière les équipes.
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