Africa-Press – Comores. Alors que les phases régionales des différentes ligues sont entrées dans leur dernière ligne droite, débute le championnat des jeunes. Un peu partout dans les stades du pays, les jeunes minots se sont retrouvés dans l’allégresse pour mesurer leur niveau dans cette nouvelle compétition pensée pour être le fer de lance de la formation et la détection des nouveaux talents.
Le football des jeunes occupe une place importante dans les différents programmes de développement de la FIFA. Les différentes associations membres ont l’obligation d’organiser des compétitions au bénéfice des jeunes. « Organiser un tournoi de football de base dans les principales villes régionales » comme stipule dans le manuel FIFA, des Directeurs Techniques. Cette pratique vise sur le fond à susciter partout l’engouement des plus jeunes à s’intéresser à la pratique du football et créer à terme des compétitions de jeunes dans les catégories d’âges des U15, jusqu’aux U19, lesquelles catégories pâtissent le plus souvent d’une absence de compétition. D’où la carence au niveau du renouvellement générationnelle surtout dans les fédérations comme la nôtre qui ne fonctionnent que grâce aux subventions FIFA et la dotation annuelle de la CAF. L’absence de sponsoring et la faiblesse financière de nos clubs qui n’arrivent pas à entretenir des clubs pépinières sont autant des difficultés à relever pour le football comorien.
Une réalité qui n’échappe pas aux dirigeants du football comorien. « C’est tout le problème de notre football, c’est l’absence de sponsoring et du coup, la fédération doit prendre en charge toutes les dépenses liées au football des jeunes » nous a confié le président de la commission du football des jeunes, Saïd Boukhtane. Conscient de l’enjeu existentiel du football des jeunes, Saïd Boukhtane pense aligner le calendrier du championnat des jeunes à celui des clubs de l’élite. « Dès la saison prochaine nous allons faire en sorte que les clubs de l’élite possèdent chacun un club U17 », et le président de continuer « En levée de rideau de chaque journée de championnat, les jeunes (U17) des deux clubs joueront leur journée dans la matinée. Ceux qui n’auront pas encore un club pépinière devront en parrainer un » renchérit-il.
Au-delà de l’organisation des compétitions proprement dites, la FFC réfléchit à la façon de développer le football de base surtout dans les milieux scolaire. « A part la rénovation de l’Académie de Mitsamiouli, nous réfléchissons sur comment mettre en œuvre une vraie politique de développement du football des jeunes » nous a confié Saïd Ali Saïd Athouman, le président de la FFC. « Nous n’avons pas les moyens d’implanter une académie dans chaque Ile mais, nous pensons implanter un site au niveau de chaque ligue pour accueillir les jeunes talents pendant les vacances scolaires. Pour le football scolaire, le mieux c’est qu’on puisse au niveau du primaire développer des aires de jeux (terrains de 7) dans les établissements scolaires pour initier les enfants (filles et garçons) à jouer au football » a conclut le patron du football comorien.
Débuté le week-end dernier, le championnat des jeunes, bien qu’ayant été réduit, ceux sont en tout 248 matchs pour chaque catégorie (U15 et U17), repartis en 120 à Ngazidja, 8 à Ndzouani et enfin 48 à Mwali. D’où la nécessité de réduire un peu plus le calendrier des matchs notamment. « En insérant la catégorie des U15 dans le football scolaire » selon Saïd Boukhtane. Financé à hauteur de 50 000 dollars pour chaque catégorie, le football des jeunes c’est un maximum de 90 matchs exigés par la FIFA. La spécificité comorienne du à son insularité rend cette équation inadaptée, sauf à prendre le risque d’organiser une compétition pour le plaisir mais non pour escompter un résultat quelconque.
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