Africa-Press – Comores. Petit à petit, l’arbitrage comorien commence à prendre ses marques sur le continent africain. Longtemps absent de la scène continentale, ces dernières années il s’affirme de plus en plus comme une valeur sûre en Afrique.
Vendredi dernier s’est déroulé au stade international du Caire, le match pour la troisième place entre la Tunisie et le Nigéria avec une victoire des nigérians (4-0). Battues respectivement par le Sénégal (3-0) et la Gambie (1-0) en demi-finale, les deux pays se battaient pour la troisième place. Pour cette rencontre, la commission de désignation a choisi de reconduire au poste de Commissaire de match Saïd Boukhtane « Fontaine » membre de la Fédération de Football des Comores. Président de la Commission du football des jeunes de la FFC, il siège également à la Commission du football des jeunes de la Confédération Africaine de Football. Déjà lors de la demi-finale entre la Gambie et le Nigéria, Said Boukhtane avait assuré avec brio le rôle de commissaire de match. Une performance qui lui a valu donc d’être désigné de nouveau lors de la petite finale qui s’est jouée vendredi dernier au stade du Caire.
Si en soit cette désignation est un grand pas pour le football comorien, que dire du choix de Mohamed Athoumane « Soighir » en tant qu’arbitre central de cette rencontre. Le natif de Selea a été choisi pour officier lors de cette petite finale, une première pour l’arbitrage comorien à ce stade de la compétition. Une désignation qui sonne comme une fierté pour le président de la Ligue Régionale de Football de Ngazidja Kaissane Hassani. « Nous sommes fiers de ce que a accompli Soighir. C’est une fierté pour l’arbitrage comorien, mais aussi une reconnaissance faite aux arbitres de l’île de Ngazidja », s’est-il réjoui.
Précurseur de l’arbitrage comorien parmi d’autres, Dr Moussa Hamidou aujourd’hui instructeur CAF des arbitres plus particulièrement sur le plan physique, ne dit pas le contraire sur la performance de son jeune protégé. « On était ensemble jusqu’à son départ pour la préparation physique et athlétique. C’est une grande fierté pour nous instructeurs mais, surtout pour l’arbitrage comorien dans sa globalité », s’est-il exprimé non avec une certaine émotion. Pour Dr Moussa Hamidou cette désignation n’est pas du tout une surprise au contraire, elle suit une logique de progression du jeune arbitre. « Pour nous, ce n’est pas du tout une surprise. Il aurait dû être à la CHAN n’eût été l’absence de formation pratique sur le VAR. Cette fois, il a eu le temps de le faire et les résultats on le voit aujourd’hui avec cette désignation » a conclu l’ancien joueur d’Etoile du Sud de Foumbouni.
Selon un connaisseur du système de désignation de la CAF, l’arbitre comorien aurait dû être au sifflet pour la finale du 11 mars. La désignation d’un arbitre égyptien pour officier lors de cette ultime rencontre de cette CAN U20, relèverai d’une considération politique plus qu’autre chose. « C’est une mesure de consolation pour le pays organisateurs qui a été éliminé dès le premier tour de la compétition. C’est une pratique que la CAF utilise souvent pour atténuer une certaine frustration », a confié notre source sous le sceau de l’anonymat. Qu’à cela ne tienne, les comoriens n’ont pas boudé leur plaisir à suivre les performances de leurs ambassadeurs.
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