Qui a intérêt à voir le stade Maluzini invalidé

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Qui a intérêt à voir le stade Maluzini invalidé
Qui a intérêt à voir le stade Maluzini invalidé

Africa-Press – Comores. La suspension de stade est un risque que tous les pays du continent peuvent être soumis à un moment ou un autre dans le calendrier des compétitions organisées par la FIFA ou la CAF. Sur la cinquantaine de fédérations (55) que compte la Confédération Africaine de Football, presque la moitié se trouve dans l’interdiction de voir leurs équipes nationales évoluer à domicile faute de normes suffisantes par rapport à la règlementation de la FIFA.

Contrairement à l’imaginaire populaire, le stade Maluzini n’a jamais fait l’objet d’une inspection en bonne et due forme de la CAF ni celle de la FIFA depuis qu’il a reçu une autorisation provisoire pour accueillir les matches des Cœlacanthes. La dégradation de la pelouse au fil des années et le manque de certains critères essentiels à la validation des terrains ont conduit dans le passé la FIFA à hausser le ton et à émettre des sanctions. Depuis la réception du terrain par le gouvernement comorien, celui-ci a été confié au ministère de la jeunesse et sports qui s’occupait de nommer le directeur.

Depuis plus six mois et une décision de justice, la gestion de la patate chaude (Stade) a été confiée à la Fédération de Football des Comores sans une étude au préalable pour connaitre les problèmes inhérents au stade. Avant que la gestion du stade ne lui soit confiée, la FFC avait déjà effectué des travaux de réfection du stade. Les vestiaires mais, surtout la pose de 3000 sièges dans les gradins pour permettre aux supporters d’avoir chacun un siège selon les exigences de la CAF en suivant le règlement sur la sécurité des stades. « Par deux fois dans le passé, le stade a été sanctionné (sous administration du ministère) et c’est la Fédération qui a du mettre la main à la poche pour payer les amendes mais aussi refaire les vestiaires aux normes FIFA, mais aussi les bancs des remplaçants » lit-on dans une publication de nos confrères de NuktwaFM.

Et ces derniers de continuer sur les efforts entrepris par la FFC pour améliorer l’état général du stade. « Loin de se décourager, la Fédération a engagé depuis plus d’un mois des travaux pour venir à bout d’un herbe sauvage qui est entrain de gâter la pelouse. Sous peu, on nous dit qu’une équipe de spécialistes venue de l’étranger sera sur place pour les mêmes raisons (aux frais de la Fédération) et dans la perspective de l’inspection de la CAF (juillet) en vue des éliminatoires de la CAN 2025 qui débutent au mois de septembre. »

Contrairement à NuktwaFM, MwaliDirect une autre page Facebook qui a pignon sur rue remet en cause les capacités de la Fédération à entretenir le stade. « Depuis que le gouvernement a rendu officiellement le stade à la fédération comorienne de football, le stade est devenu obsolète. Les Cœlacanthes risquent de jouer leurs matchs de qualification du mondial à l’étranger ». Si jusqu’à présent ni le Ministère ni la Fédération n’ont pas réagi sur ces publications qui semblent les mettre en cause, l’opinion publique ne se prive pas de se mouiller dans le débat. Ce qui est sûr, c’est qu’au de-là de la pelouse qui doit être refaite, plusieurs critères seront pris en compte par les experts de la FIFA lors d’une visite qui doit probablement se faire deux mois au minimum avant le début des éliminatoires de la CAN 2025. Dans ce cas, le gouvernement comorien et la Federation doivent mettre chacun la main à la poche pour faciliter les travaux de mise à niveau du stade. Déjà sur le plan médical, il faut l’installation de locaux dédiés aux VIP et VVIP. « Outre les installations médicales réservées aux joueurs et aux officiels, chaque stade doit disposer des moyens appropriés et certifiés en matière de soins médicaux et de premiers secours pour traiter les spectateurs, y compris les VIP / VVIP » afin de se conformer à la réglementation de la CAF sur la sureté et la sécurité.

En outres « Le périmètre extérieur du stade doit être entouré d’un mur ou d’une clôture. Sa hauteur doit être d’au moins 2,5 m et il doit être difficile à escalader » ce qui n’est pas le cas du stade Maluzini mais aussi l’installation de tourniquets pour la vérification des billets ». Tous les tourniquets et points d’entrée doivent être en mesure de vérifier avec précision la validité des billets et/ou des accréditations et de compter le nombre de spectateurs entrant dans le stade » comme l’exige la réglementation de la FIFA. Ce sont autant de critères qui manquent au risque de voir le terrain invalidé pour les prochaines échéances. Tous ces problèmes doivent réveiller les responsables pour redoubler d’efforts au lieu de vouloir s’attirer les faveurs du chef ou se mettre des bâtons dans les roues.

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