Africa-Press – Comores. Envoyé par les familles des 14 comoriens détenus à Grodno, en Biélorussie, Me Saïd Larifou a annoncé vendredi 13 septembre dernier, leur libération prochaine. Ces jeunes détenus ont été arrêtés après avoir tenté de franchir illégalement la frontière pour entrer en Pologne, un pays de l’espace Schengen.
C’est un soulagement pour les familles des détenus. Emprisonnés depuis juillet dernier pour avoir tenté de franchir illégalement la frontière polonaise, les 14 jeunes vont bientôt retrouver leur liberté. Sur place, leur avocat, Me Saïd Larifou, a déclaré dans une vidéo publiée le 13 septembre qu’il avait pris en charge leur dossier, avec pour objectif de les libérer. Il a également exprimé le souhait de voir ceux qui possèdent un titre de séjour regagner leurs établissements scolaires. « Ces jeunes n’ont pas commis de crime, ils ont simplement tenté de fuir la situation sociale difficile et l’incertitude de leur avenir professionnel dans l’espoir de trouver une vie meilleure en Europe », a expliqué Me Larifou. « J’ai immédiatement pris contact avec le service de migration et les autorités judiciaires ».
Il a ensuite précisé que « nous avons rencontré les autorités, à leur demande, et nous sommes revenus ce matin pour finaliser le dossier. Il apparaît clairement que, sur les 14 jeunes, 12 sont en situation régulière. Ils possèdent des titres de séjour et sont inscrits dans des établissements universitaires. Pour les autorités administratives, ces derniers pouvaient regagner leurs universités et récupérer leurs documents d’identité dès ce vendredi. Quant aux deux autres, leur expulsion semble inévitable, la décision finale revient aux autorités judiciaires».
« J’ai demandé que ceux qui détiennent un titre de séjour et sont inscrits dans des établissements universitaires puissent achever leur cursus, même si la législation prévoit généralement une reconduite à la frontière, quelle que soit leur situation», a-t-il ajouté. Il n’a pas manqué de souligner que ces jeunes ont été arrêtés en deux temps. « Un premier groupe de cinq fut arrêté, qui, à la demande des autorités ont fourni des billets d’avion pour leur retour à Moroni via Dubaï. Ce premier groupe sera libéré et reconduit à la frontière au plus tard ce lundi 16 septembre. Le deuxième groupe, le dossier est presque bouclé, mais il reste encore du travail. Le résultat sera fourni cette semaine. Ils feront l’objet d’expulsion ».
Sa mission ne s’arrête pas là. « Après avoir discuté avec des responsables en Russie, nous travaillons actuellement sur la création d’une association qui pourra venir en aide aux jeunes Africains confrontés à ce genre de situation. Elle servira de relais pour les accompagner dans leurs démarches administratives et facilitera la communication entre eux et les autorités, en dissipant ainsi les malentendus ».
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