4 bateaux en encours de construction à Mohéli

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4 bateaux en encours de construction à Mohéli
4 bateaux en encours de construction à Mohéli

Africa-Press – Comores. Quatre bateaux en cours de construction dans un chantier naval à Fomboni. Le plus petit bateau aura une capacité de transport de 70 tonnes tandis que le plus grand sa charge est estimée à plus de 500 tonnes. Cette initiative vise à renforcer la connectivité inter îles via la liaison maritime tout en facilitant les échanges commerciaux entre les Comores et les pays voisins de l’océan Indien. Cependant tous les constructeurs de ces navires rencontrent des difficultés quant au dédouanement de leurs matériels et matières premières importés.

Au Nord ouest de Fomboni sur une plage au quartier Colas, 4 bateaux sont en cours de construction par des artisans comoriens. Ces constructeurs qui n’ont jamais effectué des études supérieurs dans le secteur naval marquent une fois de plus leur empreinte d’un savoir faire local vu que la plupart d’entre eux sont des gens qui ont construit plus de 3 bateaux dans leur carrière professionnelle. Des bateaux qui ont servi et dont certains continuent encore à servir dans les eaux comoriennes.

Deux de ces bateaux se construisent pour la première fois tandis que les deux autres ont été remorqués sur la terre ferme pour des travaux de reconstruction, après plusieurs années passées en mer. Tel est le cas de « l’Alliance des îles » construit pour la première fois à Djoiezi en 2002, puis réhabilité ensuite à Fomboni au quartier Comotel il y a environ 13 ans. Ces navires dont les propriétaires préfèrent garder l’anonymat viennent pour renforcer la circulation des biens et des personnes dans le pays, tout en renforçant les liaisons maritimes entre les Comores, la Tanzanie et Madagascar.

Le plus petit bateau en construction a une dizaine de mètres et aura, selon le constructeur, une capacité de charge estimée à 70 tonnes tandis que le plus gros pourra transporter plus de 500 tonnes. « La construction des bateaux à Mohéli est un travail que j’ai hérité de mon père. Je suis un mécanicien mais cela fait plus de 16 ans que je me suis converti dans le secteur de la construction navale. J’ai construit plusieurs bateaux ici à Mohéli. Parmi lesquels, figure Al Yasmine, Massoungui express, Benara et tant d’autres » explique fièrement Kanssoiri Mwegné, un des constructeurs de ces bateaux.

Selon lui, la construction des bateaux capables de s’adapter aux ports des Comores en particulier celui de Mohéli est un travail qui nécessite entre 12 et 24 mois. Toutefois l’achat des matériels de l’extérieur jusqu’à son arrivée à Mohéli et les taxes douanières sont les seuls obstacles qui freinent le développement de ces chantiers. Cet avis est partagé par Mouhamadi Boura, un autre constructeur du bateau « Alliance des îles », qui estime terminer son chantier d’ici trois ans si rien n’est fait pour changer les conditions de dédouanement à Mohéli ».

A part cette problématique, il manque de la main d’œuvre qualifiée. De moins en moins de gens s’intéressent à ce métier. Alors que le secteur est en pleine expansion dans le pays. « Le plus petit bateau que je suis en train de construire ici actuellement je l’ai commencé il y a environ 5 ans. Si tous les matériels étaient sur place en trois mois au maximum ce bateau pourrait rejoindre la mer. Déjà une partie du matériel se trouve au port, mais pour le faire sortir il faut une fortune » se plaint-il avant de poursuivre: « je pense que les propriétaires de ces bateaux ont un moral d’acier tenant compte de tous les obstacles qu’ils rencontrent pour achever leurs projets » regrette Kanssoiri Mwegné alias Barousso.

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