Africa-Press – Comores. En l’espace de deux mois seulement, 92 migrants africains de différentes nationalités ont été attrapés à Mohéli sur la même plage Sambia dans la région de Djando. Ce vendredi 3 mars, ils étaient 64 burundais, ruandais et congolais qui voulaient se rendre à Mayotte mais le passeur leur a fait croire qu’ils sont arrivés à bon port. Attrapés par la force de sécurité, ils ont rejoint à Bonovo 30 autres migrants qui vivent déjà dans des conditions difficiles avant d’être transférés à Moroni hier lundi en début de soirée.
64 migrants de différentes nationalités africaines ont été attrapés ce vendredi 3 mars 2023 sur la plage de Sambia dans la région de Djando. Parmi eux 26 femmes dont 6 mineurs et 9 garçons en bas âge. La plupart d’entre eux, selon nos sources, viennent de la RDC. Il y a aussi des burundais et des rwandais. Les passeurs leur ont fait croire qu’ils sont bien arrivés à Mayotte alors qu’on les a débarqués à Djando Mohéli.
Le 8 janvier dernier, la garde côte comorienne avait intercepté au même endroit, 17 Congolais et 13 Burundais qui voulaient se rendre à Mayotte. Mais ces derniers avec leurs complices parlaient d’une panne de moteur à l’origine de l’échec de leur mission. À l’escadron de gendarmerie de Bonovo où ces 92 migrants passent leur séjour, certains dorment à la mosquée de la caserne, les autres se débrouillent dans la cour et vivent dans des conditions déplorables. La gendarmerie fait de son mieux pour la survie de ces migrants. « Parfois le gouverneur Mohamed Said Fazul nous prête main forte en nous envoyant un stock de riz », témoigne le capitaine Abdallah Ibrahim, commandant de la gendarmerie. Et hier lundi en début de soirée, pour soulager la gendarmerie de Bonovo, 89 des 92 migrants ont été transférés à Moroni. Les trois restants dont deux sœurs et un homme ont réussi à prendre la fuite.
Pour rappel, en décembre 2021, une embarcation transportant 24 migrants à destination de Mayotte a été également interceptée au sud-ouest de l’île d’Anjouan. De quoi s’inquiéter puisque le pays ne dispose pas de structures adaptées pour prendre en charge une vague de migrants de cette ampleur, conformément au droit international.
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