Africa-Press – Comores. 48h après le décès du jeune Aymane Nourdine, mort dans des conditions troubles à la santé militaire, la société civile s’est rendue chez la famille du défunt pour présenter leurs condoléances. Sur place, elle a condamné l’acte et espère que justice sera faite.
La mort du jeune Aymane Nourdine Dafné dans des conditions troubles, laisse beaucoup d’interrogations. Hier mercredi 01er mars, une délégation de la société civile s’est rendue chez la famille de la victime à Vouvouni pour présenter ses condoléances. Au nom de la société civile, le doyen Bounou Mohamed de FCDH a condamné l’acte qui a conduit à la mort du jeune Aymane. « Nous ne sommes pas des politiciens mais c’est notre devoir de nous indigner. Nous nous partageons votre douleur et sommes là pour vous accompagner », lance-t-il.
Sous le choc, Amina Abbas, présidente d’Adrikini s’est associée au deuil qui touche la population. « J’ai vu une vidéo d’un individu qui exhortait le chef de l’Etat et son armée d’être sans pitié. Nous ne pouvons pas nous taire, mais nous sommes des mères et des pères de famille, nous avons aussi des enfants, nous partageons cette douleur. Que justice soit faite », s’indigne-t-elle.
Quant à l’oncle d’Aymane, il s’en souvient encore des faits. « Mon enfant a été battu, il avait sévices corporels, des plaies béantes, il a reçu un coup à la poitrine gauche, surement le coup fatal. Je crois qu’il l’a subi au moment où on lui a accordé les deux minutes pour faire ses adieux », déplore celui qui a identifié personnellement le corps. Pour rappel, la famille n’a toujours pas porté plaine et n’a pas reçu le certificat du décès.
Pour mémoire, Aymane de Vouvouni dans la région de Bambao a trouvé la mort le soir du dimanche au lundi 27 févier au service de santé militaire de Moroni. Il présentait des traces de sévices corporels, ce qui suscite des interrogations quand on sait qu’il a été arrêté et conduit à la caserne militaire de Mdé. Ce jeune de 24 ans, a subi des violences physiques probablement avant de trouver la mort. Son corps emballé dans des sacs poubelles a été transporté à Vouvouni par des agents de la force publique. Sa famille reste convaincue qu’il a succombé suite à ses blessures. Le parquet de la République évoque une mort suite à « un malaise ». Une enquête a été ouverte afin d’élucider les causes du décès. Selon des sources concordantes, la victime serait mêlée dans une affaire de vol avec effraction dans une résidence privée.
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