Africa-Press – Comores. Inquiet du sort des agents de l’aéroport des Comores, licenciés sans solde, la Confédération des travailleuses et travailleurs des Comores (CTC) sollicite une implication du ministère des transports aériens. Affilié à la CTC, le syndicat des travailleurs de l’AIMPSI, réclame l’application des procédures régissant du code du travail.
Devant la presse, ce mardi 17 septembre, la CTC est revenue sur l’affaire des agents de l’ADC, congédiés sans solde. Elle appelle le ministre des transports aériens à se pencher rapidement sur cette question. Pour le secrétaire général de la CTC, Salim Soulaimana, c’est inadmissible. Ces travailleurs dont certains ont une ancienneté de 30 ans, sont contraints de passer un test d’évaluation. « Travailler pendant des années dans une entreprise, et dire que c’est maintenant qu’on va procéder à un recrutement est inconcevable. Donc nous demandons à la direction de l’ADC de faire appel à l’inspection du travail pour un état de droits, et traiter ce dossier dans le respect et normes du travail », souligne celui qui considère ce teste comme contraire aux règles.
Et de continuer: « Si cette dernière juge que ces travailleurs ne sont pas qualifiés et qu’il s’agit d’un licenciement abusif, qu’elle fasse acte de droits et que l’ADC prenne ses responsabilités en donnant aux licenciés leur dû». Il poursuit: « Cette histoire se fait en catimini et c’est ce qui nous fait peur. Plus de 500 familles, se trouveront sur le pavé. Car la vente de l’aéroport touchera les employés de l’ADC et ceux de Com’air qui vont subir le même sort. Pour commencer, la direction technique va changer car ils emmèneront leurs employés. Pourtant, le code du travail comorien préconise que lors d’une rupture de contrat, l’employé licencié soit indemnisé».
La CTC estime que le ministère tutelle, l’ADC et la CTC devrait trouver un terrain d’entente parce que faire la sourde oreille n’arrangera pas la situation. « Nous pensons que le mieux c’est le dialogue social. Discuter et trouver une entente au profit de toutes les parties. Par ailleurs, si cela n’est pas possible, l’affaire sera envoyé aux autorités judicaires», précise celui qui a confiance en la justice. « Car elle est impartiale ». Notons que c’est la troisième fois que la CTC hausse le ton sur ce sujet qui implique une privatisation de l’AIMPSI. Ces syndicalistes, recommandent de faire passer l’humain avant le capital. « L’humanisme doit être au centre de l’économie mondialisée mais pas le capital au centre des préoccupations ».
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