Africa-Press – Comores. Les pénuries se succèdent à Anjouan. On compte des semaines depuis que le secteur laitier traverse n’est plus approvisionnée. Plusieurs catégories de lait en poudre sont introuvables sur le marché. Seul une marque GM (grand modèle) se vend, mais au prix fort, jusqu’à 12 500 FC.
L’ile d’Anjouan est devenue hors contrôle en matière de prix. Personne ne sait sur quelle base les prix sont fixés pour les produits de consommation courante. « C’est arbitraire », selon l’homme de la rue. Toutefois les marchands renvoient la balle au gouvernement, et même parfois encore à « la guerre d’Ukraine ». Les petites affaires qui dépendent des produits laitiers traversent des moments difficiles, notamment les activités génératrices de revenu à base de lait en poudre. « Nous ne trouvons pas du tout la logique qui fixe ces prix, qui prennent l’ascenseur d’une seconde à l’autre. On voit que le pouvoir est dans la rue », regrette Soidridine Anas, vendeur de yaourt local, avant d’ajouter que « les importateurs ne communiquent pas, sinon on pouvait planifier et bien gérer notre stock».
Les coins de la restauration sentent le choc comme pas possible. Des petits déjeuners incomplets sont servis à la table du client avec des plates excuses. « Nous n’arrivons plus à donner du lait aux clients lors du petit déjeuner. Cela handicape les activités du restaurant. Le pire, on ne sait même pas quand on pourra s’approvisionner. On ne trouve aucune information», dit-il.
Un produit qui n’est pas à la portée de tout le monde comme le lait connait cette grave pénurie et cela pousse l’opinion publique à qualifier d’incapables les cadres du pays chargés de faire les planifications, puisque la gouvernance impose « la prévision comme inconnue de la gestion ». Gouverner, c’est prévenir et gérer c’est planifier.
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