Brahim Allali aux Comores / Interview « Nous sommes vers la finalisation du logo »

6
Brahim Allali aux Comores / Interview « Nous sommes vers la finalisation du logo »
Brahim Allali aux Comores / Interview « Nous sommes vers la finalisation du logo »

Africa-Press – Comores. En mission d’une semaine aux Comores, l’expert international du centre de commerce international (ITC) pour le programme Apile, un programme financé par l’Union Européenne et administré par deux agences Onusiennes, à savoir l’ONUDI et l’ITC, Brahim Allali nous a présenté son travail sur la labélisation porteur des Comores. Interview.
Question: En quoi consiste votre travail ?
Brahim Allali: tout d’abord, je tiens à expliquer que la mission de l’ITC consiste à apporter son assistance technique aux pays en développement pour qu’ils puissent s’insérer davantage dans l’économie internationale à travers l’amélioration de la compétitivité et le développement international, essentiellement l’exploitation de leurs produits et services. Aux Comores, il intervient sur deux axes à savoir la promotion du dialogue public-privé et le made in Comoros qui porte sur l’amélioration de la qualité et la création d’un label national. Mon étude porte essentiellement sur la labélisation. Comme objectif global, doter les différents secteurs porteurs des Comores d’une stratégie marketing qui va leur permettre de monter en gamme et d’accéder aux différents marchés internationaux pour leurs produits et services. Le travail consiste à lancer des actions permettant de mieux comprendre la situation, de déterminer les forces et faiblesses, etc., tout en donnant la parole aux parties prenantes pour donner leur propre vision. Il y a trois phases d’intervention à retenir, l’analyse de l’existant, le design et production et les outputs. Nous avons énuméré trois outputs à savoir les actifs de la marque. Il s’agit de concevoir un logo qui prend en considération les spécificités du pays, ses aspirations et celles des parties prenantes. Ce logo appelle à un ensemble d’accompagnements notamment, le slogan, la charte graphique. Il y a aussi l’activation de la marque, donner aux gens un logo stratégique et un slogan. On va essayer d’adapter cette démarche en fonction du secteur, et puis des actions de formation en fonction de la disponibilité des fonds seront de mise. La troisième composante, c’est les comités de développement de la marque, on va constituer des comités dans chaque île, composés des parties prenantes public-privé, des différents secteurs, chapeautés par un comité central. Le but est de les pousser à l’appropriation.

Question: Où en est-on avec l’étude ?
B.A.: Alors, il y a un travail qui a été fait par mon prédécesseur et moi j’ai repris le flambeau. Un premier travail a été fait pour cette première phase. Elle s’est focalisée sur des études et des entretiens avec les parties prenantes public et privé. Au total cinq études à savoir la perception des Comores et du peuple comorien. Comment les Comores comme pays ou peuple sont perçus à l’étranger ? Nous avons ciblé neuf pays à savoir Arabie Saoudite, Egypte, Emirats Arabes Unis, France, Kenya, Maroc, Royaume-Uni, Tanzanie et Afrique du sud. On a choisi un panel de répondants en ligne. Plus de 1300 répondants, nous avons eu de fortes conclusions positives et moins négatives. Les entretiens que nous avons fait en ligne et en face à face, nous ont permis de savoir que les comoriens aiment leurs produits, etc. Il y a aussi une étude de la vanille pour voir s’il est du type Bourbon et de meilleure qualité que la vanille de Madagascar. Nous nous sommes focalisés sur ses différentes formes, l’essence, la poudre, la gousse de vanille, la patte. Sous quelle forme doit-on produire plus. On a diligenté une étude dans 5 pays notamment au Maroc, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Arabie Saoudite, le but étant de savoir quelles sont les variétés de vanille que ces pays préfèrent. Nous avons déjà les résultats. Une troisième étude porte sur le clou de girofle, On a fait faire une analyse au laboratoire qui nous a permis de déterminer les qualités organoleptiques de clous de girofle comoriens par rapport aux clous de girofle de l’Inde ou de Sri-Lanka. On est en train de voir sur quelle forme commercialiser ce produit. Puis, une étude sur la consommation locale, parce que le label est destiné à la consommation. Ces études nous ont permis de faire un ensemble d’éléments. À partir de là, on a pu monter un projet de logo et de slogan. On pu créer le processus de labélisation, créer une marque nationale. Le début c’était made in Comores. Ce concept ne remplissait pas certains aspects, à savoir les fonctions que le label doit remplir, ou encore la certification de la qualité, la protection intellectuelle, gage de la qualité, l’authenticité, le véhicule de positionnement marketing. Donc j’ai présenté un slide à l’Union européenne. Elle a bien compris. Donc on cherche une alternative. Nous avons engagé une agence de communication internationale dirigée par un britannique et un italien, chargée de nous trouver une appellation. Il devait se focaliser sur la valeur, la simplicité, l’authenticité. Ils ont ressorti 7 thèmes et 26 logos. On a retenu quatre logos et trois thèmes. Tout est au beau fixe pour un logo. D’ailleurs, nous sommes vers la finalisation du logo. Nous allons revenir fin juin avec une stratégie marketing et une déclinaison par secteur.

Question: Vous avez fait des rencontres, que peut-on en retenir ?
B.A: j’ai rencontré les parties prenantes, des autorités, etc. L’objectif de la visite était de renouer le contact et de valider une partie de mon travail. Je suis venu les rassurer que j’ai accompli la mission. D’ailleurs je profite de cette occasion pour saluer toutes les parties prenantes pour leur collaboration.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here