Africa-Press – Comores. Le choléra continue de faire des ravages. Et c’est l’ile d’Anjouan qui paie le plus lourd tribut, en quatre mois, l’île enregistre 100 décès contre 15 à Ngazidja et 05 à Mohéli.
En quatre mois seulement, l’ile d’Anjouan compte à elle seule 100 décès liés au cholera, contre 15 à Ngazidja et 05 à Mohéli. Malgré les efforts fournis par les agents de santé et les partenaires, le pays n’arrive pas à endiguer l’épidémie, avec un total de 120 décès. Un record puisque le dernier épisode de choléra en 2007 avait fait 29 décès en onze mois. Le dernier rapport daté du mercredi 22 mai indique 129 nouveaux cas dont 120 à Anjouan, 07 à Mohéli et 02 à Ngazidja et on déplore 01 nouveau décès à Anjouan et environ 146 personnes étaient encore dans les sites de prise en charge. Le ministère de la santé appelle à redoubler de vigilance.
Comme l’avait souligné le docteur Anssoufouddine Mohamed, directeur régional de la santé à Anjouan dans Al-watwan, le choléra est une maladie liée à la promiscuité et aux conditions d’assainissement. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation à savoir la forte densité de population, la question des rivières où beaucoup font la lessive, la vaisselle, etc. Une chose qui est prise en compte puisque des campagnes de sensibilisation se font sur toute l’île d’Anjouan afin de conscientiser les habitants contre les dangers de cette maladie. Les agents de santé expliquent comment traiter l’eau de rivière avant de l’utiliser.
Il y a une semaine, une recrudescence des cas a été constatée à Mirontsy. Ces cas sont le fruit d’une possibilité d’un relâchement des mesures de prévention au sein de la population. Les chiffres alarmants montrent que la menace est réelle. La solidarité des habitants de l’île est primordiale pour faire face à cette crise sanitaire. Il est nécessaire que chacun prenne ses responsabilités pour limiter la propagation de la maladie et protéger la santé de tous.
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