Choléra : « Ce n’est pas une maladie honteuse, c’est une maladie comme les autres »

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Choléra : « Ce n’est pas une maladie honteuse, c’est une maladie comme les autres »
Choléra : « Ce n’est pas une maladie honteuse, c’est une maladie comme les autres »

Africa-Press – Comores. En 24 heures, le pays a enregistré sept nouveaux cas. L’on compte actuellement 22 personnes dans les sites de prise en charge et 77 patients déclarés guéris depuis l’apparition de l’épidémie du choléra.

Au total 22 personnes se trouvent dans les sites de prise en charge dont sept nouveaux cas. Cette maladie diarrhéique qui a déjà causé la mort de 06 personnes dont trois enfants, continue de sévir dans le pays. À Ngazidja, 4 districts sur 7 sont affectés par le cholera plus particulièrement le district du centre. La capitale constitue l’épicentre de l’épidémie avec des foyers enregistrés par ordre de gravité dans les quartiers Hankounou, Sanfil, Bacha, Badjanani, Naziko et Coulée. Des cas sporadiques ont été notifiés dans les districts de Mbadjini-Est, Hambou et Mitsamiouli.

Plus inquiétant, certaines personnes sont négligentes face à la gravité de cette maladie. À Volo-Volo par exemple, ils sont peu ceux qui appliquent les mesures barrières contre cette épidémie. Nombreux sont ceux qui mangent les brochettes sans se laver les mains, sans se soucier des règles hygiènes. D’autres préfèrent se cacher ou prendre la fuite s’ils présentent les symptômes. Ce qui rend la tâche difficile aux agents de santé qui travaillent d’arrache-pied pour sauver des vies.

Dans une vidéo relayée par le ministère de la santé, un parent de trois patients à Samba sensibilise à son tour. « J’ai mes trois enfants hospitalisés. Vendredi dernier, un de mes enfants a été atteint par la maladie, le samedi le deuxième l’a suivi et le dimanche, c’était le tour du dernier. Je lance ce message pour que les comoriens comprennent que cette maladie est dangereuse, il faut faire vite pour se rendre à l’hôpital, pour ne pas risquer sa vie et celle de l’entourage. J’ai eu la chance, le ministère a déployé des agents chez moi pour décontaminer et chez le voisin. Ils nous ont donné des médicaments préventifs et des kits hygiéniques. Les médecins sont là pour veiller à notre santé. Ce n’est pas une maladie honteuse, c’est une maladie comme toutes les autres, donc allez à l’hôpital », témoigne Artamissou Zakaria.

Notons que l’on peut mourir de cette maladie en quelques heures en l’absence de traitement. Dans les cas graves, il y a apparition brusque de diarrhée aqueuse avec nausées et vomissements pouvant entraîner des pertes liquidiennes jusqu’à un litre par heure. Les complications possibles du choléra sont entre autre la déshydratation ou encore le collapsus circulatoire pouvant mener au décès en quelques heures. Les médecins recommandent de redoubler la vigilance et veiller à l’hygiène. Il est recommandé de se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon, ou en utilisant une solution chlorée avant de faire la cuisine, avant de manger, de s’occuper d’un bébé, bien cuire les aliments, ne pas manger d’aliments non cuits à moins qu’ils ne soient pelés ou décortiqués et bien lavés, boire de l’eau potable, etc. Environs 77 patients sont déclarés guéris depuis l’apparition de l’épidémie.

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