Africa-Press – Comores. Des cas de choléra ont été signalés dans la sous-région plus particulièrement en Tanzanie, à Dar-es-Salam. A Moroni, par mesure de vigilance, la direction générale de la santé a déclenché l’alerte et appelle la population à appliquer les mesures préventives contre cette maladie.
Les erreurs du passé ne devront plus se reproduire. Le ministère de la santé se dit vigilant et suit de plus près les informations venant de l’extérieur. En effet, des cas de choléra ont été signalés dans la sous-région notamment à Dar-es-Salam en Tanzanie. Dans un point de presse ce jeudi 01 février, le directeur général de la santé Dr Saindou Ben Ali Mbae a expliqué que l’épidémie de choléra menace l’Afrique de l’Est de façon violente. Il se veut prudent. « Nous devons mieux nous préparer pour mieux nous protéger contre cette maladie. J’appelle la population à prendre les précautions nécessaires. J’invite aussi les voyageurs en provenance des pays touchés, de prendre leurs précautions. Aux moindres symptômes, il faut se rendre dans les districts sanitaires les plus proches », avance-t-il. Pareillement, des mesures et des dispositions sont prises à savoir la surveillance systématique au niveau du port d’entrée. « Nous allons renforcer notre équipe au niveau de l’aéroport. La surveillance sera systématique au niveau de port de Moroni », précise-t-il.
C’était l’occasion pour lui de clarifier la situation. « Un bateau en provenance de Tanzanie s’est accosté chez nous. A bord, un individu est décédé. Parmi les membres d’équipage, il y a eu une personne malade. Bien évidement nous avons pris les choses en main. Nous sommes en train d’investiguer et nous suivons de près les membres d’équipage. Toutefois, nous appelons la population à boire de l’eau propre, d’avoir une bonne hygiène et une sécurité alimentaire proprement dit. Le cholera résulte de l’absorption par la bouche d’eau ou d’aliments contaminés », ajoute-t-il.
Notons que le choléra est une infection intestinale aiguë qui provoque des diarrhées chroniques et des vomissements menant à la déshydratation. Elle peut être traitée aisément dans les structures sanitaires. Le traitement consiste entre autre à compenser les pertes digestives d’eau et d’électrolytes. La réhydratation est assurée par voie orale ou par voie intraveineuse, selon le degré de déshydratation. L’amélioration est perceptible au bout de quelques heures et la guérison, sans séquelle, est obtenue en quelques jours. L’antibiothérapie est utile dans les cas graves. Toutefois, en l’absence de traitement rapide, elle peut entraîner la mort dans les 24 heures. Pour rappel, cette pathologie n’est pas une maladie nouvelle aux Comores, qui ont connu des épidémies en 1975, 1998 et 2000. En 2007 le pays avait enregistré plus de 1500 cas dont une vingtaine de décès intra-hospitaliers.
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