Africa-Press – Comores. Des chercheurs s’intéressent à la vitesse de balancement des arbres au gré du vent grâce à l’utilisation d’accéléromètres, comme des bracelets de type Fitbit. Ces données permettent d’en apprendre beaucoup sur l’état des forêts et de récolter de précieuses informations pour la gestion de l’eau.
Tout comme les bracelets connectés permettent d’en apprendre beaucoup sur notre activité physique et même plus généralement sur notre santé, des chercheurs s’intéressent aux mouvements des arbres qui se balancent au gré du vent. Pour ce faire, ils ont scotché des accéléromètres à leurs troncs, comme un « Fitbit pour arbres ».
Plusieurs groupes de chercheurs étudient les arbres de cette manière afin d’en apprendre plus sur les conditions environnementales dans lesquelles les forêts évoluent. La masse de l’arbre et celle de la canopée modifient le balancement qui peut être mesuré par les chercheurs. Lorsqu’il pleut, la masse de la canopée augmente, réduisant les mouvements de l’arbre. À l’inverse, en cas de sécheresse, l’arbre perd en masse et en rigidité. L’arbre se balance plus lentement et permet aux chercheurs de détecter le stress hydrique de l’arbre.
Des accéléromètres pour évaluer la réponse au changement climatique Un récent article publié dans le journal Water Resources Research s’intéresse plus particulièrement à la neige. Lorsqu’un arbre est recouvert de neige, la masse supplémentaire ralentit ses mouvements. Il permet, par exemple, d’évaluer la différence entre la neige coincée dans la canopée, dont une bonne partie finit par s’évaporer, et la quantité de neige qui tombe effectivement au sol.
Une autre étude publiée dans Agricultural and Forest Meteorology utilise les mêmes mesures mais cette fois pour étudier la phénologie des arbres. Ils peuvent ainsi détecter le changement de masse lorsque les feuilles poussent au printemps ou tombent en automne. Les accéléromètres peuvent même révéler le moment de la floraison, ce qui permettrait de prévoir les pics de pollen, ou encore l’arrivée d’insectes invasifs.
L’utilisation d’accéléromètres viendrait compléter les outils actuels, comme la surveillance vidéo des forêts, et pourrait permettre à l’avenir d’évaluer la réponse des arbres au changement climatique et de déterminer les espèces les plus résistantes.
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