Africa-Press – Comores. Comme prévu dans les dispositions réglementaires (loi n°11-147/PR sur la décentralisation en son article 11), le conseil communal de la Commune de Moroni s’est réuni en session ordinaire pour une durée de trois jours, du 29 au 31 décembre au foyer CASM de Mtsangani.
« Sauf dispositions législatives ou réglementaires contraires, la convocation des sessions des conseils doit contenir l’ordre du jour des travaux et être adressée par écrit huit jours francs au moins avant le jour de la tenue de la session au domicile de chaque conseiller. Ce délai peut être ramené à cinq jours en cas d’urgence », c’est par rapport à cette disposition réglementaire que le Maire de la capitale a tenu à déblayer les gravats sur le non respect des délais de convocation de ladite session. Ces derniers jours une polémique faisait rage, accusant le Maire de ne pas respecter les dispositions réglementaires qui régissent la Mairie.
« Nous nous sommes réunis ici, les 24 et 25 septembre dernier, pour adopter le Plan d’Action Intérimaire, un Plan qui a guidé l’action communale de juillet à ce jour, qui marque la fin de la période d’exécution dévolue » a tenu à rappeler l’édile de la capitale dans son discours. C’est pourquoi a t-il rajouté « nous avons tenu d’organiser cette session ordinaire du Conseil Municipal, consacrée à l’examen et l’adoption du budget annuel 2023. » L’ouverture de la session s’est fait dans un climat apaisé malgré les divergences et les clivages qui existent au sein du conseil municipal.
Après le discours du Maire, des conseillers ont demandé la parole pour exprimer leur point de vue par rapport au déroulement de cette dernière session de l’année 2022. « Nous aurions aimé que les documents de référence auxquels pour nos travaux nous soient parvenu un peu plus tôt pour qu’on puisse se préparer en conséquence et pourvoir apporter des rectifications s’il y’a lieu » à regretté Jean Mone Ahmed Conseiller élu du Nord de la capitale et ancien adjoint de la commune.
Abondant dans le même sens, l’ancien président du Conseil de l’île de Ngazida a demandé à ce qu’un chronogramme soit établi pour permettre au débat sur le budget de se faire dans la sérénité et non être bâclé faute de temps. « Je propose qu’on établisse un chronogramme vu la pertinence du sujet concernant le budget afin que nous puissions prendre le temps d’étudier le document en profondeur afin que chacun puisse apporter sa contribution ». Si les conseillers se sont tous réjouis du respect des délais de tenue des sessions qui sont au nombre de quatre par année, certains regrettent un chevauchement. « Certes c’est une bonne chose qu’on puisse se réunir dans les délais, mais il faut aussi que le bureau fasse en sorte que l’ordre du jour puisse suivre le court normal des dispositions réglementaires en vigueur » a souhaité Jean Mone.
Ce dernier se réfère à l’article 11 alinéa 6 de la loi sur la décentralisation qui stipule que « Une session est consacrée au rapport annuel d’activités de la commune ». La logique voudrait en effet, que la dernière session de l’année soit consacrée à l’évaluation du rapport d’activités annuelles, même si il est facilement compréhensible que la tenue d’une telle session peut bien se faire dans un cadre d’une session extraordinaire vu que la session budgétaire doit toujours être ordinaire. Toujours est-il que la session aura bien lieu jusqu’au 31 décembre. C’est pourquoi le Maire de la capitale a tenu à remercier les élus. « Je termine mes propos en vous réitérant au nom du bureau exécutif et mon nom personnel, nos vifs remerciements pour avoir répondu favorablement à cette session et nos vœux de bonheur et de santé pour l’année 2023 » conclut-il.
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