Criminalité/Anjouan: Poignardée à mort dans sa résidence

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Criminalité/Anjouan: Poignardée à mort dans sa résidence
Criminalité/Anjouan: Poignardée à mort dans sa résidence

Africa-Press – Comores. La regrettée ex-femme du patron de l’hôtel Johanna Livingstone sis à Chitsangani Mutsamudu est enterrée aux environs de 11h00 ce lundi matin.

L’acte serait lié à un assassinat opéré par des cambrioleurs.

Des suspects dont le gardien de l’hôtel sont interpellés et l’enquête poursuit son cours. Les comoriens se sont réveillés avec une terrible nouvelle. Il s’agit de l’assassinat de Sitti Hafsoi Dhoifir, la femme d’Abdoulhafar Maanfou, propriétaire de l’hôtel Johanna Livingstone.

Selon les premiers témoignages, elle serait victime de plusieurs coups de couteaux. La cause de cet assassinat supposé laisse augurer plusieurs scénarios. Ce qui est sûr, cette maison est bien sécurisée et difficile d’accès sans avoir été identifié.

« Le ou les criminels connaissent mieux la maison et possible qu’ils ont été cachés avant de passer à l’acte tard la nuit », estime un proche de sa famille.

Deux paires de sandales sont retrouvés sur le lieu de crime. Cela appuie l’hypothèse selon laquelle, les auteurs étaient au moins deux, selon un autre scénario.

A la gendarmerie nationale, rien n’a encore infiltré. Pour le voisinage, le fils du défunt venait de Dubaï et dans les jours qui viennent, on devrait célébrer le mariage de ce dernier.

Les cambrioleurs-assassins auraient su et suivi de près son fils pour perpétrer leur crime. Dans la matinée, le procureur de la République de l’île d’Anjouan s’est rendu dans les lieux et les investigations ont été déclenchées.

Contacté pour donner plus d’information sur cette affaire, le chef parquetier de l’île d’Anjouan n’a pas donné suite à nos appels. Toutefois, on peut se poser des questions sur la recrudescence de cette insécurité qui sévit sur l’ensemble des trois îles.

Entre les coupeurs de route et ces crimes, la justice comorienne doit se montrer implacable et condamner avec fermeté ces voyous. A Anjouan comme dans les autres îles, les jeunes pointent du doigt le déversement des jeunes délinquants dans l’île, en provenance de Mayotte et pensent que ça contribue à ces actes barbares.

« La drogue se fume à ciel ouvert à la plage Al Amal et les forces de l’ordre sont parfois au courant », lance un jeune de Mutsamudu, les yeux rougis et noyés par des larmes à la sortie du cimetière.

Pour rappel, en juillet 2016, une femme à été assassinée par un déséquilibré mental à Mutsamudu. Plusieurs coups de couteau ont été la cause de ce meurtre.

On avait lynché ce dernier, après l’avoir arraché aux mains de la justice. Le palais de justice de Mutsamudu a été à moitié investi par la population, pour interpeller le gouvernement.

Nabil Jaffar

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