Des déforesteurs pris en flagrant délit en plein forêt de Mahourani

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Des déforesteurs pris en flagrant délit en plein forêt de Mahourani
Des déforesteurs pris en flagrant délit en plein forêt de Mahourani

Africa-Press – Comores. La FCD (force comorienne de défense) accompagnée des agents du PNM (Parc national de Mohéli) ont intercepté des personnes qui abattent délibérément des arbres en plein forêt de Mahourani (sur les hauteurs de Fomboni) en vue de s’offrir clandestinement des champs pour culture vivrière. Un phénomène aux conséquences lourdes sur l’environnement global de l’île qui a déjà perdu une grande partie de sa forêt primaire.

Une opération de surveillance de la forêt a été menée la semaine dernière par le PNN et la FCD pour traquer les destructeurs de l’environnement. Il était 5h du matin du mercredi 15 juin dernier lorsque cette équipe de surveillance a quitté Fomboni. Au cœur de la forêt de Mahourani, ils ont intercepté des personnes qui coupent des arbres afin de se créer clandestinement des champs pour la plantation des cultures vivriers. Toutes les plantations ont été spontanément détruites et les auteurs ont été avertis et sensibilisés.

Dans cette zone où la déforestation a déjà pris de l’ampleur, il est interdit d’effectuer des activités agricoles. « Certains agriculteurs se permettent de couper des arbres pour planter du manioc, des bananiers, taros, igname et autres » regrette un agent du PNM. Ces pratiques agricoles néfastes pour l’environnement font reculer peu à peu l’espace forestier et contribuent à l’accélération de l’érosion.

Cette opération contre les cultures illégales sert à protéger cette forêt primaire « puisqu’elle abrite des nombreuses espèces végétales et animales, mais elle permet également de préserver les ressources en eau potable vu que la forêt de Mahourani est incluse dans une zone de bassin versant, un exutoire d’eau dont tout être vivant a besoin » expliquent ces environnementalistes.

Il faut rappeler que la lutte contre la déforestation à Mohéli était le cheval de bataille de feu colonel Mohamed Anrifi Moustoufa. La tâche devient de plus en plus compliquée étant donné le manque d’espace cultivable alors que beaucoup sont ceux qui veulent se lancer dans l’agriculture pour pallier la vie chère.

Riwad

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