Africa-Press – Comores. L’ONG santé diabète a organisé une formation de 4 jours au profit des sages femmes et infirmiers des structures sanitaires de première référence de Mohéli. Elle a débuté le mardi 14 février pour prendre fin vendredi dernier, avait comme objectif de renforcer leur niveau de compétence en diabétologie, plus précisément dans le diagnostic, la prise en charge du diabète non compliqué, du diabète gestationnel non compliqué et la prévention des complications spécifiquement du pied diabétique.
Dans le cadre du projet intitulé « consolider la place et le rôle de la société civile dans un réseau multi-acteurs afin d’améliorer la prévention, la prise en charge et l’accompagnement des personnes atteintes du diabète en Union des Comores », l’ONG Santé diabète en collaboration avec la direction régionale de la santé de Mohéli ont organisé un atelier de 4 jours à Fomboni du mardi 14 au vendredi 17 février dernier. Il est axé sur le renforcement des capacités en diabétologie au profit des sages femmes et infirmiers des structures sanitaires de première référence de l’île, sur la prévention du diabète, son diagnostic précoce et surtout la prévention des complications pour le cas du pied diabétique.
Après une description générale des thématiques sur la généralité du diabète et la prise en charge médicamenteuse pour les patients, docteur Rouchda Mohibaca Baco, diabétologue au CHR de Fomboni et formatrice de cet atelier, a beaucoup insisté dans la prévention et diagnostic sur le pied diabétique. L’objectif est de former ces personnels soignants comment identifier un pied à risque. « Il faut qu’ils soient capables d’expliquer aux patients les gestes utiles devant un pied diabétique et savoir à quel moment il faut le référencer » explique-t-elle. Dans cet axe, docteur Rouchda conseille aux diabétiques de mieux contrôler leur pratique quotidienne dans l’utilisation des produits hygiéniques courants, la technique du lavage ainsi que le séchage des pieds et la façon dont il faut habiller les pieds.
« L’utilisation du savon ou du gel douche avec de l’eau tiède est fortement conseillé pour l’hygiène quotidienne tandisque le brossage est acceptable mais peut comporter un risque élevé. Il faut surtout éviter que les pieds soit secs. Mais également de n’est pas garder trop d’humidité aux extrémités des doigts car cela pourrait causer des lésions et provoquer des plaies » recommande cette diabétologue avant d’ajouter qu’il est préférable d’avoir de la crème voir même de l’huile de coco pour masser les pieds en cas de séchage et de porter toujours des chaussettes. « Puisque aux Comores il y a pas d’endocrinologues, il est préférable de former les personnels soignants au même titre que les médecins généralistes exerçant dans les structures sanitaires pour faire en sorte que la prise en charge du diabète soit assurée efficacement, dans tous les établissements sanitaires du pays, à commencer par les districts sanitaires jusqu’au centre hospitalier » conclut docteur Anssoufoudine Mohamed lors de son intervention.
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