Enfin, l’Aile’dorado est arrivé

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Enfin, l'Aile'dorado est arrivé
Enfin, l'Aile'dorado est arrivé

Africa-Press – Comores. Deux mois que les adeptes des brochettes de rue avaient rongé leurs freins, le précieux sésame disparu des étables des marchés vient d’arriver. Le rythme dans les hauts lieux (SAGC, Volovolo…) de amateurs de grillades avait plus que diminué.

Le carton de cuisse se vend à 15 000 FC, alors que celui des ailes de poulet se négocie à 12 500 FC, des prix censés être respectés par les gros importateurs. Dans la pratique, c’est tout autre chose. « Normalement je fais mes achats dans le nord, mais avec un prix de 15 000 FC le carton chez mon fournisseur habituel et vu mon portefeuille je suis venu tenter ma chance ici, vu que le carton d’ailes est à 12 500 FC », avance Mohamed Ali un commerçant au détail qui a fait le trajet jusqu’au quartier Djivani pour faire ses achats.

L’arrivée des produits carnés (ailes de poulet, cuisses) coïncide avec une période où les festivités de grands mariages battent de nouveaux leur plein dans certaines régions de la Grande Comore. Et qui dit grand mariage, dit surconsommation de ces produits dans les Madjlis, dîners et autres.

Mais pour pouvoir toucher le sacré graal, il faut avoir les moyens, mais surtout s’armer de patience. Dans un dépôt du sud de la capitale où nous nous sommes rendus, c’était le branle-bas de combat pour espérer figurer dans la liste des retenus. « Je suis venu la depuis 10 heures du matin (mercredi), ce n’est que tard (22h) dans la nuit que j’ai pu rentrer chez moi après avoir eu mon reçu d’achat pour ce matin », nous confie une dame qui est venue prendre sa commande.

La plupart des gens rencontrés sur les lieux, sont des petits commerçants venus acheter pour aller revendre dans leur commerce et certains ont fait un long chemin. « A 12 500 FC le carton plus le coût de transport, moi je vendrai à 1500 FC le kilo, je n’ai pas le choix sinon je n’obtiendrai aucune marge », se plaint un revendeur trouvé sur place. D’autres qui n’ont pas eu la chance de figurer sur la liste sont contraints d’acheter auprès de leurs amis acheteurs. « Je viens d’acheter ce carton à 16 000 FC », dépitée, une dame quitte les lieux en lâchant des noms d’oiseaux. A la question de savoir à combien va-t-elle vendre le kilo. « Jamais je ne pourrais vendre au-delà de 1500 FC le kilo, ma conscience me l’interdit. C’est pour ma propre consommation », rassure-t-elle.

En tout cas, ce ne sont pas les amateurs de grillades qui vont bouder leur plaisir de goûter de nouveau à leur viande préférée. Pour trois ailes de poulet, il faut désormais payer 1000 FC sans accompagnement dans la plupart des grillades de la capitale. Qui a dit que l’argent ne donne pas des ailes.

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