Africa-Press – Comores. Le réseau des jeunes entrepreneurs de Mohéli a bénéficié d’une formation de trois jours (28-30 novembre) dispensée par des experts du programme YALI Alumni Comoros. Des attestations ont été remises à la cinquantaine de participants.
C’est à la salle de formation de DIA à Fomboni que s’est tenue cette cérémonie de remise des attestations de fin formation. La cérémonie a été honorée par la présence des autorités de l’île qui ont voulu témoigner de leur reconnaissance qu’une telle formation ait pu eu lieu au bénéfice de la jeunesse de l’île. « C’est une formation de courte durée oui, mais grande par sa valeur vue l’importance du contenu du programme” s’est félicitée Mme Rayhanati Halidi MADI Déléguée de l’insertion professionnelle de l’ile. Continuant sur sa lancée, la déléguée montre que c’est une formation qui touche le cœur de leurs ambitions et leurs besoins les plus chères.
L’enthousiasme des autorités n’a toutefois pas caché les inquiétudes nombreuses des jeunes récipiendaires plus particulièrement les filles qui voient de plus en plus leur marge de manœuvre réduite par le poids d’une société plus que jamais accroche dans ses traditions de voir la femme toujours évoluer d’un cran. Des inquiétudes exprimées par les jeunes filles présentes lors de cette cérémonie sous forme de revendications. « Nous voulons plus de liberté », lancent-t-elles. Ces jeunes filles sont toutefois conscientes qu’elles doivent toujours composer avec certaines valeurs comoriennes. Si elles jugent que la vision et la mentalité des hommes n’ont pas beaucoup évolué à leur endroit, elles trouvent tout aussi normal que l’évolution de la femme suive une certaine logique sociétale, c’est pourquoi elles pensent que la femme doit avoir le choix de s’épanouir sans aller a l’encontre de la région.
Parlant au nom de la FADESIM (Fédération des Acteurs pour le Développement Socio-Économique de l’Île de Mohéli) qui occupe une partie de la salle DIA, une jeune fille appelle ses amies à ne pas mettre leurs acquis dans les armoires mais à les utiliser en cherchant les moyens de créer leur propre entreprise. Ce qui est sûr, c’est que les jeunes participants à ces trois jours de formations repartent avec des nouvelles idées sur comment appréhender leur avenir.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press