Africa-Press – Comores. Après trois mois de mise en place du projet de ramassage des ordures ménagères à Djoiezi Mohéli dans la commune de Moilimdjini, par le MJCD (mouvement des jeunes cadres de Djoiezi), les résultats selon les responsables, sont satisfaisants. Une initiative saluée par la population de cette localité.
Les déchets ménagers commencent à disparaitre des plages de Djoiezi tout comme dans les ruelles. C’est ce que l’on a constaté ce mardi lors de notre passage dans cette localité de la commune de Moilimdjini. Une bonne nouvelle pour les protecteurs de l’environnement mais aussi pour les habitants de Djoiezi. En effet, les déchets sont rares sur la plage de Djoiezi depuis que le mouvement des jeunes cadres de Djoiezi a mis en place un programme de ramassage des ordures ménagères dans cette ville deux fois par semaine (dimanche et mercredi).
« Moi personnellement je me réjouis de cette initiative car à quelques mètres de chez moi, il y’avait un dépôt sauvage d’ordures. Maintenant ce n’est plus le cas. Et c’est pareil dans chaque coin de la ville » se réjouit Mma Saendiya. Un avis partagé par Youssouf Ben Anthony qui précise que la mise en place de ce programme était difficile sur la plage surtout à partir de 18 heures. « Ces ordures attiraient autrefois des moustiques à la plage. Maintenant Dieu merci on peut amener sa natte et aller se reposer tranquillement », témoigne un des responsables du MJCD qui ajoute qu’il n’est pas facile de sensibiliser une population qui connait les conséquences de l’éparpillement de ces déchets dans les espaces publics.
« Bien qu’il y ait des avancées significatives dans ce projet, le combat est loin d’être gagné », explique Youssouf Bacar un des responsables de l’association, avant de poursuivre: « on est obligé de louer un camion et payer une main d’œuvre pour assurer la collecte de ces ordures dans les ménages. Donc nous sommes convenus avec la population locale de payer 1000fc par mois pour payer au moins le camionneur. Jusqu’à présent il y’a des gens qui n’honorent pas leurs engagements financiers. Mais quand le camion passe devant chez eux pour collecter les ordures c’est eux qui ramassent les leurs en premier », regrette-t-il. « Si on décide de ne plus prendre leurs ordures ils vont finir par les jeter à la plage et c’est ce qu’on veut éviter. Alors que leurs cotisations sont obligatoires » dit-il. Pour des raisons financières et logistiques, l’on apprend que c’est seulement la moitié de la localité de la ville qui est concernée par cette opération de collecte des déchets. « Il serait nécessaire de revoir cette initiative pour élargir la couverture de la collecte dans cette localité mais surtout de pérenniser cette activité », a conclu le responsable.
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