Grève des chauffeurs de transport en commun d’Anjouan

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Grève des chauffeurs de transport en commun d’Anjouan
Grève des chauffeurs de transport en commun d’Anjouan

Africa-Press – Comores. Des chauffeurs de transport en commun d’Anjouan observent un arrêt de travail depuis mardi 03 mai dernier, pour protester contre l’autocollant de 25.000 fc imposé pour identifier le conducteur et la zone géographique. La cellule de Mutsamudu du syndicat Usukani wa masiwa appelle à la concertation avant toute action. Des taximen ont même fait un long sit-in devant le portail de la gendarmerie pour demander la libération de leurs confrères arrêtés hier matin devant le tribunal.

À la grande surprise, des chauffeurs de camions, bus et taxis ont déclenché un arrêt de travail hier sans préavis. Une dure situation pour les usagers. Selon eux, les responsables du syndicat Usukani wa Masiwa veulent imposer des autocollants de 25 000 fc aux chauffeurs, pour identifier le lieu où il travaille. Et le tarif varie en fonction de la zone géographique.

Le syndicat conteste farouchement l’idée d’imposer ces autocollants aux chauffeurs. « On observe un arrêt partiel de travail pour résoudre ce problème qui tombe du ciel. On n’acceptera pas d’être l’éternelle victime », avance le vice-président du syndicat des chauffeurs, M. Riday. « Nous sommes contre cette décision qui est prise sans concertation », poursuit-il.

Le syndicat des chauffeurs est parti au palais de justice pour rencontrer le Procureur de la République. « Nous sommes très inquiets d’avoir appris chez le procureur qu’il ignore tout ce processus », regrette Youssouf Mohamed Youssouf alias Mfaoume, président élu du syndicat et appelle tout les chauffeurs à se réunir hier mercredi pour formuler des propositions réfléchies. « Les responsables d’Usukani wa Masiwa ne donne pas de garantie. Je le rappelle à l’ordre et je lui demande de penser au quotidien des citoyens », lance-t-il, tout en mettant en doute la gestion des fonds collectés déjà une première fois quand ces fameux autocollants jaunes se vendaient à 7500 fc. « Nous, la cellule de Mutsamudu encourageons toute initiative réglementaire du métier de chauffeur. Mais, que la concertation soit un passage obligé. On ne peut pas imposer un manuel de procédure, nous devons penser à la majorité avant toute chose », ajoute-t-il.

Usukani Wa Masiwa veut réglementer la circulation dans l’île et faire respecter les Zones respectives de la desserte. Malgré la constellation et l’arrêt brusque de travail, d’autres chauffeurs réagissent favorablement. « Moi, je l’ai fait. C’est une bonne chose et surtout que chacun sera bien identifié. On veut bannir la pratique des taximen occasionnels, car ils ne paient jamais les mêmes taxes que nous les vrais taximan », indique un chauffeur de taxi brousse appuyé par un collègue chauffeur de Lingoni qui dit l’avoir fait sans rechigner.

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