Grogne au port de Mutsamudu: Les chauffeurs de camions poursuivent la grève

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Grogne au port de Mutsamudu: Les chauffeurs de camions poursuivent la grève
Grogne au port de Mutsamudu: Les chauffeurs de camions poursuivent la grève

Africa-Press – Comores. Depuis 20 jours les camionneurs du port de Mutsamudu restent inflexibles. Après les dockers occasionnels refusant le statut d’employés de la Société comorienne des ports pour un salaire de 75 000 fc par mois, c’est au tour des chauffeurs de camion de se solidariser avec leurs collègues dockers.

La Société comorienne des ports (Scp) semble vouloir garder les dockers occasionnels qui exercent depuis des décennies au port de Mutsamudu, mais le courant ne passerait plus. Depuis vingt jours, les conducteurs de camions sont en grève. « On a recruté plus de 35 Dockers sur 75, et on espère aller au-delà, on a trouvé une solution pour remplacer les camions. Nous venons d’acquérir des tricycles et le travail se fait très bien » rassure l’officier Abou Houmadi alias Guegueni. Selon lui, les dockers n’ont pas voulu être flexibles. « Ils réclament 250 000 fc de salaire et 3000 fc par jour, plus une mutuelle de santé. C’est illogique ».

Les dockers ayant encore le soutien des chauffeurs de camion bottent en touche la proposition de travailler mensuellement. « Nous ne pouvons pas jouer le jeu de la direction. On rappelle au gouvernement que ce système n’est rentable pour personne. Il ruine le port et les autorités gardent le silence », tacle un chauffeur de camion appuyé par un autre collègue connu du nom de Dalao qui laisse entendre que « nous ne lâcherons jamais nos frères dockers et quand il y aura un bateau de ciment, nos camions ne travailleront pas. La SCP doit commence à chercher une solution ». Pour un autre chauffeur connu sous le pseudonyme de Gobelet persiste et signe : « nous n’allons pas céder aux caprices des dirigeants. Nous voulons qu’on nous respecte c’est tout ».

Il est à rappeler qu’après 20 jours sans activité au port, une délégation dépêchée de Moroni entamerait des discussions avec les parties qui travaillent au port. Quant au secrétaire général du syndicat des travailleurs au port, Ediamine Embdi, il montre que c’est la SCP qui refuse d’être flexible. « C’est elle-même qui a freiné les travaux au port en nous interdisant de travailler, sauf sous ses conditions aberrantes », lâche-t-il. En tous cas, les commerçants sont les grands perdants dans ce bras de fer. 20 jours de grève des camionneurs, ce sont des centaines de millions de pertes. Et malgré la publication d’une note portant suspension des nouveaux tarifs sur la petite manutention dans les ports des Comores, publiée ce lundi 30 janvier, les choses ne changent pas. Les chauffeurs ne veulent qu’une chose, selon Gobelet « le respect mutuel entre toutes les parties qui travaillent au port ».

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