« Il n’y a pas meilleure amie d’une femme enceinte qu’une meilleure sage-femme pour l’accompagner »

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« Il n’y a pas meilleure amie d'une femme enceinte qu'une meilleure sage-femme pour l'accompagner »
« Il n’y a pas meilleure amie d'une femme enceinte qu'une meilleure sage-femme pour l'accompagner »

Africa-Press – Comores. Comme l’année dernière, l’association des sages-femmes comoriennes attend que le gouvernement décide de la date de célébration de la journée internationale des sages-femmes. La présidente de ladite association appelle les autorités à s’impliquer davantage à l’amélioration des conditions de travail des sages-femmes comoriennes.

Célébrée dans le monde le 5 mai, aux Comores la célébration de la journée mondiale des sages-femmes a été reportée à une date ultérieure. Une annonce faite par la présidente de l’association Fatima Mahazi interrogée à ce sujet. « Pour la célébration de cette année, on attend la décision des différents partenaires à travers le ministère de la santé pour pouvoir la célébrer comme l’année dernière », dit-elle. Rappelons que la commémoration de la journée est toujours l’occasion d’évoquer tous les problèmes liés à ce métier et de voir comment les résoudre pour une bonne prise en charge de la femme enceinte. Cette année avec pour thème « Ensemble à nouveau : de l’évidence à la réalité », cette célébration a permis de mettre en exergue le rôle indispensable des sages-femmes dans la quête de l’éradication des décès maternels et néonatales évitables.

À noter que l’association est créée en 2005 afin de promouvoir le bien-être de la femme accoucheuse et de l’enfant à travers la maternité à moindre risque. Elle organise différentes activités au profit des femmes enceintes, mettant un accent particulier sur la santé de la reproduction en matière de stratégie avancée. Et par là, contribuer à la promotion de la santé de la mère à l’enfant. « Malheureusement, depuis l’avènement de la Covid19, on a dû interrompre toutes ces interventions. Et on ne les a toujours pas reprises. Mais nous espérons tout reprendre sous peu », rassure-t-elle. La présidente de l’association interpelle les autorités à s’impliquer davantage à l’amélioration des conditions de travail des sages-femmes comoriennes. « Il n’y a pas meilleure amie d’une femme enceinte qu’une meilleure sage-femme pour l’accompagner. Et cette satisfaction se décrit par l’acquisition d’un plateau technique bien avancé, et des conditions de travail encourageantes », dit-elle.

Rappelons que cette journée est aussi l’occasion de rendre hommage aux sages-femmes pour leur travail et de promouvoir la sensibilisation aux soins essentiels qu’elles offrent aux mères et aux nouveau-nés. L’année dernière, l’OMS avait souligné que le rapport de 2021 sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde, la Confédération internationale des sages-femmes et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), la pénurie mondiale de personnel obstétrical atteint le chiffre de 900 000 sages-femmes et elle est particulièrement aiguë en Afrique.

Selon les estimations, 75% des besoins essentiels en soins de santé de la mère et en matière de santé reproductive sont satisfaits par les sages-femmes, mais il est préoccupant de constater que le chiffre comparatif est de 41% seulement dans la Région africaine de l’OMS. Les sages-femmes sont au cœur de la prévention des décès de mères et de nouveau-nés et de la prévention des mortinaissances. Selon toujours l’OMS, en investissant suffisamment dans la pratique de sage-femme, le rapport indique que 4,3 millions de vies pourraient être sauvées chaque année d’ici 2035.

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