Inflation et vie chère à Mohéli Les taxis préfèrent rouler à vide que de baisser les frais

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Inflation et vie chère à Mohéli Les taxis préfèrent rouler à vide que de baisser les frais
Inflation et vie chère à Mohéli Les taxis préfèrent rouler à vide que de baisser les frais

Africa-Press – Comores. Depuis l’augmentation des frais de taxis suite à la hausse de prix du carburant, les taxis ville à Fomboni roulent presque vide. Les habituels clients préfèrent marcher pour faire des économies. Une situation qui impacte directement les vendeurs de carburant dans les jerricanes qui n’arrivent plus à écouler 3 bidons par jour. Les voitures n’achètent leur carburant, désormais, que dans les grandes stations pour éviter les 800 fc le litre chez les revendeurs ambulants.

Entre rouler vide pendant plusieurs heures et rouler plein et gagner moins en faisant payer le frais de taxi ville à 250 fc, les taxis préfèrent la première option. Depuis la hausse du prix du carburant dans le pays qui a engendré une augmentation des tarifs du transport, les taxis villes roulent presque vides pendant toute la journée. La plupart des taxis qui partent de Djoiezi vers Fomboni n’arrivent pas à transporter au delà de 2 passagers. Même situation pour les taxis qui font la liaison Fomboni-Hoanin.

« Notre versement journalier a fortement chuté depuis la hausse de prix du carburant car les passagers se fond rares. Et ce n’est pas parce que l’île est vidée de ses habitants mais personne n’ose prendre un taxi » se plaint Nabil Mohamed un chauffeur qui assure les liaisons Djoiezi – Fomboni et parfois Hoani. Payer 300 fc pour un taxi ville est devenu difficile à Fomboni. Ceux qui habitent dans les quartiers périphériques avaient l’habitude de prendre des taxis pour leurs courses au marché de la capitale. Ce qui n’est plus possible actuellement. « Payer 600 fc pour faire l’aller-retour entre Colas et Mabahoni ou bien entre Salamani et la place de l’Indépendance c’est trop cher pour une distance de moins d’un kilomètre » indique un habitant du quartier Colas. Face à cette situation, la plupart des personnes préfèrent marcher.

Et les vendeurs de carburant par jerricanes sont les premiers à être impactés de cette hausse de prix car les voitures sont obligées d’aller aux grandes stations pour éviter d’acheter à la pompe à 800 fc le litre. « Maintenant en une journée je n’arrive plus à vendre au delà de 30 litres d’essence pour réaliser un bénéfice de 1500 fc. Je me demande comment nous allons pouvoir survivre dans cette situation » s’interroge Soultoine, un revendeur informel de carburant. La situation s’empire dans la petite île car actuellement les hydrocarbures commencent à manquer.

Riwad

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