Africa-Press – Comores. Un atelier de formation et de sensibilisation des parties prenantes et acteurs du projet résilience des systèmes alimentaires aux Comores (FSRP), s’est tenu lundi 05 novembre à Mdé. Financé à hauteur de 43 millions USD, ce projet rentre dans le cadre du renforcement de la résilience de nos systèmes alimentaires et l’amélioration de la préparation du pays à faire face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le secrétaire général adjoint du ministère Ahamada Djoubeire a présidé ce lundi 05 novembre à Mdé, un atelier de formation et de sensibilisation des parties prenantes et acteurs du projet résilience des systèmes alimentaires aux Comores (FSRP) sur les normes et principes en gestion des risques environnementaux, sociaux et les violences basées sur le genre. Dans l’objectif de renforcer la résilience de nos systèmes alimentaires et d’améliorer la préparation du pays à faire face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, le projet FSRP a été mis en place. Il intervient d’une manière intégrée et multisectorielle pour assurer l’efficacité et la résilience.
Le FSRP se doit de renforcer la productivité et la résilience de la production alimentaire nationale face aux chocs et aux facteurs de stress. « Il contribuera également à développer des capacités transversales en matière d’agriculture numérique et de systèmes d’information », lit-on dans un communiqué. A en croire ce communiqué, le projet se focalise sur plusieurs points à savoir une gestion plus durable des ressources naturelles, une intégration des exploitants agricoles etc. « Ce projet visera aussi à promouvoir une planification participative et une gestion plus durable des ressources naturelles et des infrastructures d’irrigation par les communautés, contribuant ainsi à renforcer la résilience et à atténuer les effets néfastes du changement climatique ».
Et de continuer: « Il favorisera l’intégration des petits exploitants agricoles et des communautés rurales dans les chaînes de valeur des cultures vivrières, de l’élevage et de la pêche, ainsi que l’amélioration de l’efficacité des marchés alimentaires ». Et il s’occupera des efforts politiques transversaux soutenant la résilience des systèmes alimentaires aux niveaux national et régional ». Bien que notre pays ait un potentiel agricole réel, il est déficitaire en vivres et importe plus de 75% de ses besoins alimentaires sur un marché mondial perturbé par différentes crises. « L’insécurité alimentaire est élevée, avec 44% de la population en situation d’insécurité alimentaire grave et modérée, alors que 31% des enfants sont en retard de croissance due à la malnutrition », précise ce communiqué qui ajoute que c’est dans ce contexte que le Gouvernement, avec l’appui de la Banque Mondiale et du PROBLUE, a initié ce projet.
Notons que l’accord de financement est signé le 22 juin 2023, et il est entré en vigueur le 5 Septembre 2023. Le projet s’exécutera sur une période de 6 ans (2024 à 2029). Les objectifs de cet atelier étaient entre autres de présenter et rappeler l’importance des documents signés dans la mise en œuvre du projet. Présenter des modules sur les aspects, normes et principes en matière de gestion des risques environnementaux et sociaux, et du mécanisme de gestion des Plaintes mais, également, de présenter des modules de formation sur le concept de genre, sur les différents types et formes de VBG/EAS/HS en lien avec le contexte du projet. Rappelons que l’économie de notre pays repose en grande partie sur l’agriculture. Le secteur agricole emploie 80% de la population active, et participe à plus de 40% du PIB. Toutefois, le pays est largement déficitaire sur le plan sécurité alimentaire et nutritionnelle.
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