Africa-Press – Comores. Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Assoumani, a tenu une conférence de presse ce mardi 24 juin pour annoncer la Journée mondiale de lutte contre la drogue, célébrée cette année sous le thème « Investir dans la prévention ». Selon lui, de nombreuses activités sont prévues pour sensibiliser la jeunesse aux dangers liés à la consommation de stupéfiants. La cérémonie officielle se déroulera à Ntsinimoichongo, dans la région de Mbadjini.
Les drogues illégales représentent un danger majeur pour la santé publique et la société. C’est pourquoi la communauté internationale, à travers plusieurs conventions des Nations Unies, a adopté des textes visant à en interdire la possession, l’usage et le commerce. La drogue détruit des vies et des familles, alimente la criminalité et l’insécurité, et touche de plus en plus les jeunes et les femmes. C’est dans ce contexte qu’a été instaurée la Journée mondiale de lutte contre la drogue, fixée au 26 juin. Aux Comores, à l’instar de nombreux pays, cette journée sera célébrée sous le thème « Investir dans la prévention ». Lors de sa conférence de presse, le ministre a annoncé plusieurs activités pour sensibiliser les jeunes comoriens aux dangers de la drogue. La cérémonie officielle aura lieu à Ntinimoichongo, dans le Mbadjini.
« Nous allons marquer cette journée par des actions de sensibilisation. Il faut reconnaître que notre pays connaît depuis quelques années une évolution inquiétante de ce fléau. Près de 600 kilos de drogues ont été saisis, notamment des drogues chimiques, du cannabis, du tramadol, de l’alcool artisanal, entre autres. Nous déplorons également 20 décès liés à des surdoses. Plus de 200 personnes impliquées dans des affaires de drogue ont été interpellées. Ces chiffres montrent clairement la gravité de la situation », a déclaré Mohamed Ahmed Assoumani. A l’en croire « l’enjeu n’est pas seulement de célébrer cette journée. Il s’agit de déraciner ce fléau ». Et le ministre de s’engager à accomplir la mission que lui a confié le président de la République, « de lutter sans relâche contre ce phénomène ». Il suffit d’observer tous ces jeunes qui « ont perdu la vie ou sombré dans la dépression à cause de la drogue », car un jeune drogué est « souvent irrécupérable », avec toutes les conséquences en termes de sécurité, troubles sociaux, etc. « La drogue est également source de conflits inter-régionaux ou entre villages, car on constate que derrière chaque conflit, il y a souvent des jeunes drogués », a-t-il ajouté.
Pour lutter contre ce fléau, le premier flic du pays envisage d’élaborer une stratégie nationale de prévention. Cela inclut un programme de sensibilisation ciblant les jeunes, le renforcement des capacités des brigades chargées de la lutte contre le trafic de drogue, ainsi que la promotion d’alternatives économiques durables. Parmi les activités prévues, des conférences-débats et des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires et les lieux de culte. Des agents spécialisés seront mobilisés, pour s’adresser aux enfants. Enfin, le ministre a lancé un appel à l’implication de tous : autorités, parents, éducateurs, leaders religieux et société civile, afin de bâtir une société comorienne plus résiliente face au fléau de la drogue.
Nassuf Ben Amad
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