Jean Moné Ahmed Entend Renforcer la Sécurité Urbaine

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Jean Moné Ahmed Entend Renforcer la Sécurité Urbaine
Jean Moné Ahmed Entend Renforcer la Sécurité Urbaine

Africa-Press – Comores. Le candidat à la mairie de Moroni pour la circonscription 2, Moroni Mpya, Jean Moné Ahmed, nous parle de son programme axé sur la sécurité, l’éducation et l’urbanisation. Parmi ses principales propositions, la création d’une police municipale, la réintroduction des écoles coraniques et un plan d’aménagement pour la capitale.

Pour Jean Moné Ahmed « la question de l’insécurité qui règne dans le pays exige que chacun prenne des mesures de précaution, au lieu de compter uniquement sur l’intervention de l’armée ». S’il est élu maire de Moroni, il prévoit de « recruter un personnel conséquent pour la police municipale, qui bénéficiera des mêmes formations que la police nationale et la gendarmerie ». Il précise que cette police sera placée sous la supervision des forces de l’ordre et agira en complément des dispositifs sécuritaires existants. Ces agents ne seront pas chargés de la collecte des taxes sur les marchés, une tâche qui ne relève pas de leurs missions. « Ils seront néanmoins équipés pour patrouiller dans toute la ville, en particulier dans certaines zones sensibles, comme celles où l’on trouve de nombreux combis. L’alcool y constitue l’un des facteurs d’insécurité », explique-t-il. « La police et la gendarmerie continueront d’assurer leur rôle de protection, mais cette nouvelle force municipale interviendra en permanence pour renforcer la sécurité ».

L’éducation occupe également une place centrale dans son programme, notamment en lien avec la lutte contre l’insécurité. « Aujourd’hui, les écoles coraniques disparaissent progressivement en raison du coût de la vie. Les enseignants formés dans les pays arabes ne peuvent pas toujours ouvrir ces établissements gratuitement », constate Jean Moné Ahmed. Il entend donc « rétablir l’enseignement coranique en prenant en charge la rémunération des professeurs », qui seront placés sous la supervision du conseil des oulémas de la mairie. Cette prise en charge municipale vise à alléger les frais pour les familles et à rétablir les contributions symboliques d’autrefois: « Les 100 francs comoriens que les parents versaient auparavant seront réintroduits afin de soutenir les enseignants chaque jeudi. Il ne sera plus question de montants exorbitants de 5 000 ou 10 000 francs », précise-t-il. Il insiste également sur l’importance des enseignements dispensés dans ces écoles: « L’apprentissage coranique joue un rôle fondamental. Il sensibilise dès le plus jeune âge aux valeurs essentielles et aux perspectives sur l’au-delà, ce qui incite les enfants à adopter un comportement responsable ».

Jean Moné propose également une réforme du système éducatif: « Il est essentiel d’adapter le programme scolaire aux évolutions du monde actuel. En 2025, nous ne devrions plus nous limiter aux mêmes œuvres étudiées depuis des décennies, mais les faire évoluer en fonction des besoins contemporains ». Par ailleurs, il envisage un dispositif de soutien aux étudiants en difficulté financière. « Nous mettrons en place un programme d’emploi saisonnier pendant les vacances pour les élèves méritants qui n’ont pas les moyens de financer leur scolarité. Ils auront ainsi la possibilité de travailler pour subvenir à leurs besoins à la rentrée. La mairie collaborera étroitement avec les responsables d’établissements pour faciliter cette initiative », annonce-t-il.

La question de la gestion des déchets fait également partie de ses priorités. « Les déchets produits aux Comores se répartissent en plusieurs catégories: métal, plastique et organique. Or, le plus répandu est sans doute le déchet organique », observe-t-il. Face à ce constat, il prévoit la mise en place d’un programme de compostage. « Ce procédé peut être appliqué aussi bien à l’échelle municipale qu’au sein des foyers. Nous avons déjà engagé des discussions avec Innovent et le projet S pour établir des partenariats en vue du recyclage des déchets métalliques. Quant aux plastiques, certaines entreprises, notamment à Mitsamiouli, se chargeront de les transformer en nouveaux produits », détaille-t-il.

Dans le cadre de ce projet, une équipe sera spécialement affectée au nettoyage de la ville, en coordination avec la police municipale. Pour optimiser la collecte des déchets, il prévoit d’aménager des espaces dédiés dans chaque quartier. « Des points de dépôt seront installés afin que les habitants puissent y déposer leurs déchets. Les camions municipaux se chargeront ensuite de leur ramassage », explique-t-il.

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