Africa-Press – Comores. Pour célébrer la journée de la prématurité dans le pays, une séance de travail a été organisée par le ministère de la santé à travers la direction de la santé familiale.
L’idée est d’échanger sur les données disponibles sur la prématurité au niveau du centre de référence pour œuvrer à la survie.
Notons que le pays enregistre un taux de prématuré de 16,7%. Communément célébrée chaque 17 novembre dans le monde, aux Comores la journée mondiale de la prématurité a été célébrée le mardi 14 juin dernier, soit 7 mois de retard, sous un autre angle de séance de réflexion.
Cet évènement a vu la présence du directeur de la santé familiale Dr Soilihi Abdoul Madjidi, l’association (Préma-Co), des agents de santé, etc. « Ensemble pour soutenir les enfants nés trop tôt, prendre soin de l’avenir », tel est le thème choisi pour célébrer cette journée, une thématique qui répond à cette journée qui vise justement à éveiller les consciences à propos des bébés nés prématurément.
D’après la direction de la santé familiale, les statiques de 2012 démontrent que le taux de mortalité néonatale est estimé à 24 pour 1000 naissances vivantes, les petit poids de naissances ont une mortalité néonatale de 41 pour 1000 naissances au moins trois fois plus élevés que les bébés moyens. Et selon toujours elle, le Comores enregistrent un taux de prématuré de 16,7%.
Le Dr Soilihi Abdoul Madjidi a montré que des efforts ont été déployés par le gouvernement comoriens afin de réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans, du nouveau né et des prématurés au cours de ces dix dernières années, notamment l’élaboration de la stratégie, un plan d’action, le guide de prise en charge du nouveau-né et le soin de mère-kangourou.
« En dépit des efforts fournis jusqu’ici, force est de constater que beaucoup reste à faire pour atteindre les objectifs fixés en la matière.
Des progrès substantiels méritent d’être faits notamment garantir une meilleure qualité de prestation de santé et améliorer le plateau technique des structures de santé.
Et l’idée de notre réunion est non seulement d’échanger sur les données disponibles sur la prématurité au niveau du centre de référence, œuvrer à la survie en adhérant à la l’allaitement maternelle exclusive, précoce et sensibiliser les personnels de santé sur la prise en charge des pathologies qui est à la prématurité », souligne-t-il.
Au cours de cette réflexion scientifique, des plans d’urgences et des stratégies visant à limiter les cas de prématurité aux Comores ont été proposés par les professionnels de santé. Rappelons que les risques de complications à long terme et de décès sont plus grands chez les prématurés.
Les bébés prématurés font face à plus de problèmes que les bébés normaux à savoir des difficultés respiratoires dues à des poumons et un cerveau immatures, de l’apnée, qui est causée par un cerveau immature, les réflexes du bébé prématuré sont faibles pour téter et avaler.
Ils nécessitent des soins spécialisés administrés par une équipe de santé et une bonne prise en charge. Les enjeux sont énormes et la sensibilisation doit être de mise. Car la moindre négligence dans les soins aux nouveau-nés prématurés peut être dangereuse pour leur vie voire même fatale.
Andjouza Abouheir
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