Africa-Press – Comores. Le tabagisme reste un problème de santé publique dans le pays, causant des maladies cardiovasculaire et pulmonaires, etc. Pour y faire face, le ministère de la santé entend accentuer les stratégies de lutte pour mieux informer les jeunes sur les effets néfastes du tabac.
C’est sous le thème « protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac » que la journée mondiale sans tabac a été célébrée, vendredi 31 mai, dans le monde. Notre pays ne fait pas exception. Le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS a tenu un point de presse pour sensibiliser sur le danger du tabac. Ce thème appelle à une mobilisation au niveau planétaire pour protéger les jeunes des produits nocifs du tabac et de la nicotine, ainsi que contre les stratégies trompeuses fréquemment employées par l’industrie du tabac pour commercialiser ses produits.
Selon l’OMS, plus de 37 millions de jeunes âgés de 13 à 15 ans consomment du tabac dans le monde. Dans la Région africaine, le tabagisme chez les jeunes âgés de 13 à 15 ans atteint 11,1% chez les garçons et 7,2% chez les filles, soit environ sept millions d’utilisateurs de tabac. On estime que 1,3 million de personnes meurent chaque année du tabagisme passif. Ces décès sont entièrement évitables. Les individus exposés à la fumée de tabac secondaire encourent un risque accru de décès dus à des maladies cardiaques, à des accidents vasculaires cérébraux, à des affections respiratoires, au diabète de type 2 et à divers types de cancers. Sur le rapport mondial de l’OMS sur les tendances de la prévalence du tabagisme, rendu public en 2023, souligne que 22 pays de la Région africaine sont en bonne voie pour atteindre une réduction de 30% d’ici à 2025 par rapport aux taux enregistrés en 2010. Aux Comores, le rapport de l’enquête sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles réalisé en 2011 montre que 13% de la population interrogée fument la cigarette dont 23% sont des hommes et 2% des femmes.18,4% des personnes interrogées consomment du tabac sans fumée dont 30% des hommes et 70% des femmes.
D’emblée, la représentante du représentant de l’OMS en Union des Comores, Dr Hissane Abdou Bacar a réitéré le message de la directrice de l’Oms Dre Matshidiso Moeti. Selon elle, dans le cadre d’une initiative novatrice visant à lutter contre l’augmentation de la production de feuilles de tabac et en collaboration avec d’autres institutions du système des Nations Unies et des gouvernements, l’OMS a apporté son appui à plus de 5000 cultivateurs de tabac au Kenya et en Zambie qui ont abandonné la culture du tabac au profit d’autres cultures. « j’invite les États Membres de la Région africaine à intensifier les efforts pour protéger les jeunes de l’ingérence de l’industrie du tabac en prenant des mesures pour sensibiliser le public aux tactiques de l’industrie du tabac… dénoncer les tentatives de l’industrie visant à cibler les jeunes et à attirer de nouvelles générations de personnes dépendantes grâce à des stratégies innovantes, telles que la commercialisation de produits nouveaux et émergents et l’utilisation d’arômes », souligne-t-elle, tout en exhortant les pays à accélérer la mise en œuvre de la Convention-cadre, ce qui passe par l’adoption de mesures strictes sur la commercialisation des nouveaux produits du tabac et des produits émergents à base de nicotine, qui ciblant spécialement les jeunes.
De son côté, le directeur de cabinet du ministère de la santé, Saïd Mohamed Hamza fait savoir que les produits du tabac endommagent l’écosystème et causent aussi les maladies pulmonaires et cardiovasculaires qui tuent davantage de personnes que toute autre cause de décès dans le pays et dans le monde entier, et la consommation de tabac ainsi que l’exposition au tabagisme passif contribuent à environ 12% de tous les décès dus à une cardiopathie. A cela, le ministère de la santé vise à multiplier les efforts en vue de protéger la santé des populations surtout des jeunes grâce à une sensibilisation aux effets négatifs de la consommation de Tabac sur la santé et l’interférence de l’industrie du Tabac. « Un plaidoyer fort sera déployé auprès des autorités législatives et exécutives afin d’augmenter les taxes et renforcer le contrôle par les textes rigoureux dans les établissements aussi bien publics que privés », déclare-t-il. Notons que le pays entend à accentuer les stratégies de lutte pour mieux informés les jeunes sur les effets néfaste du tabac.
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