Africa-Press – Comores. Afin d’avoir des données claires, pour une meilleure prise en charge des cas de paludisme à Ngazidja, la coordination de la lutte contre le paludisme a lancé une campagne de dépistage de masse dans plusieurs endroits à Moroni. L’objectif est d’identifier les zones à intervenir pour mieux protéger la population.
Ces derniers temps, plusieurs cas de symptômes fébriles ont été constatés à Ngazidja. Et pour rassurer la population, et offrir une meilleure prise en charge, la coordination de la lutte contre le paludisme se veut stratégique. Des campagnes de dépistage sont lancées depuis quelques jours dans différents coins de Moroni. Sur le terrain, à Malouzini, la coordinatrice du PNLP Dr Hadjira Abdullatif a expliqué que cette campagne a pour but de poser un très bon diagnostic, faire la meilleure prise en charge et connaitre les zones à intervenir. « Nous faisons des TDR (test de dépistage rapide). Les positifs, on les met en traitement ainsi que leur entourage. Les tests négatifs, nous faisons la goutte-épaisse pour certifier au laboratoire s’ils sont réellement négatifs. Il s’agit d’un test plus sensible pour le diagnostic, c’est-à-dire un plus grand volume de sang est examiné au microscope et donc la sensibilité est meilleure», souligne-t-elle, tout en annonçant qu’elle a mis à la disposition de la population un service permanent au PNLP (projet national de la lutte contre le paludisme).
« Le service est ouvert du matin jusqu’à 18 heures au profit de la population, pour que les gens reçoivent les médicaments en temps réel. Nous disposons de trois équipes notamment vectorielle, prise en charge, etc. », précise-t-elle. Ces campagnes vont se poursuivre dans la durée et les équipes comptent sillonner d’autres localités. Selon la coordinatrice, le pays dispose d’un stock suffisant de médicaments paludéens qui pourra suffire durant cette campagne. « Nous avons reçu une quantité suffisante du médicament chinois, qui est le traitement que nous utilisions en Union des Comores », ajoute-t-elle.
Pour mémoire, l’objectif du ministère de la santé, est d’arriver à l’élimination du paludisme d’ici 2025 et cela passe aussi par l’élimination des cas autochtones du paludisme dans le pays. Il est à noter que seule Ngazidja enregistre jusqu’à présent des cas autochtone. Rappelons qu’en 2021, les autorités sanitaires ont souligné que les Comores font partie des pays ayant une forte potentialité d’éliminer le paludisme en 2025. Et des efforts sont déployés depuis dix ans à savoir la gratuité du diagnostic et du traitement, le renforcement de la surveillance communautaires, etc.
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