La capitale croule sous les ordures, que faire ?

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La capitale croule sous les ordures, que faire ?
La capitale croule sous les ordures, que faire ?

Africa-Press – Comores. Depuis des lustres, la question des ordures dans la capitale s’est imposée dans le débat public.

Difficile aujourd’hui de discuter, même dans les taxis, sans que cette question ne s’invite.

A qui la faute ? Moroni, capitale des Comores, mérite-t-elle encore d’être présentée comme la vitrine de notre pays. C’est pourtant là où tout le monde se rend chaque jour pour des multiples raisons : les fonctionnaires, les commerçants, les étudiants, les touristes, pour ne citer que ceux-là.

Cette agglomération urbaine de plus de 100 000 habitants, a perdu de sa superbe au fil des années, à cause de l’insalubrité et de la construction anarchique dont la responsabilité incombe à l’Etat et à la municipalité.

Malheureusement, Moroni donne l’image d’une ville qui croule sous ses ordures, sans véritable politique d’assainissement et de voirie digne de ce nom.

Et cela dégrade chaque jour l’image de la capitale. Difficile aujourd’hui de discuter dans les places publiques, même dans les taxis sans que cette question n’apparaisse. Et même si ça ne fait pas partie du sujet, elle s’introduit.

Certains pointent du doigt la mairie qui doit s’en occuper et d’autres disent que tout le monde est responsable, ou que l’éducation civique et aux règles de bonne conduite, permettra de garder la ville un peu plus propre.

« Je me suis toujours demandé pourquoi la mairie n’arrive pas à résoudre la question des ordres dans la capitale.

C’est une question d’organisation. Il faut que la mairie prenne les choses en main. Les agents municipaux collectent beaucoup d’argent dans les deux marchés de la ville.

Donc, ils doivent trouver une solution contre les immondices, afin de redorer l’image de la capitale », montre un vendeur au petit marché de Moroni. Ce dernier propose de placer des grandes poubelles aux quatre coins de Moroni et que chaque matin un camion passe pour enlever les déchets.

« Je pense qu’avec ce système, on peut diminuer un peu les déchets partout », poursuit-il.

Quant à Soilihi Mohamed, il met en cause tout le monde. Pour lui, tout le monde doit être responsable, puis changer notre mentalité. Et c’est vrai. « Un geste de bonne conduite permettra de garder Moroni un peu plus propre.

Il ne faut pas accuser l’autre alors que toi-même tu n’es pas responsable », dit-il. Cet enseignant fait référence aux gens qui boivent leur boisson et jettent la cannete par terre.

Ou bien ceux qui jettent le pot de yaourt sans aucune gêne. « La question des ordures nous concerne tous. Commençons déjà par ne plus jeter nos déchets partout et dire par la suite Moroni Madjaya », dit-il.

Selon lui, il est temps de changer nos mentalités et suivre l’exemple de certains pays du continent ou de la région. Donc la question des ordures n’est pas une affaire de la seule mairie ou d’un ministère de tutelle, les petits gestes de chacun sont essentiels.

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