Africa-Press – Comores. Suite à la ponction des salaires des agents de Comores Télécom, la Confédération des Travailleurs Comoriens (CTC) dénonce fermement la décision du directeur général de l’entreprise publique et parle d’une décision illégale.
« Faisant suite aux recommandations de l’atelier et pour soutenir la croissance de Comores Télécom, un objectif de trois nouveaux clients FTTH est fixé à chaque agent de Comores Télécom d’ici le 31 mars 2023. Le versement à temps du salaire du mois d’avril ou des mois suivants sera conditionné à la réalisation de cet objectif ». C’est la décision du 14 février du directeur général de Comores Télécom portant sur les nouveaux objectifs clients de la FTTH pour l’année 2023. Cette décision a été reportée au versement du salaire du mois de mai dernier à cause du caractère exceptionnel du salaire du mois d’avril qui coïncide avec la célébration de l’Aïd El Fitr. Et c’est chose faite. Des agents de Comores Télécom ont vu leurs salaires réduits et ont par la suite affiché leur mécontentement face à cette décision qu’ils jugent « arbitraire ».
Interrogé sur cette question, le secrétaire général de la Confédération des Travailleurs Comoriens (CTC) dénonce cette décision du directeur général de Comores Télécom et la juge « illégale ». « Nous dénonçons fermement ce qui vient de se produire à Comores Télécom. Ils ont menti. Cette société est devenue une véritable jungle », déclare Salim Soulaimane. Ce dernier a informé que l’inspection générale du travail avait envoyé un courrier à Said Ali Said Chayhane pour lui montrer la gravité de cet acte il y a plus de deux semaines. « C’est inacceptable ! La loi sur le travail est bafouée », lance-t-il, avant de poursuivre que « le fait de voir que le salaire d’un employé est conditionné à quelque chose, c’est inacceptable ».
Ce dernier a annoncé que les agents concernés ont déposé une plainte et que le syndicat va les soutenir dans ce processus. « Comment un gardien peut ramener des clients pour un produit qu’il ne connait même pas, s’interroge-t-il. S’il y a une mauvaise gestion de la société, ça n’engage pas le citoyen lambda. Ils n’y sont pour rien ».
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