Africa-Press – Comores. Suite à la sortie médiatique du directeur général de l’institut national de recherche pour l’agriculture la pêche (INRAP), Hamza Abdou Azali interdisant la vente des tomates concentrées Musush Narda, la fédération comorienne des consommateurs (FCC) salue le courage de l’Inrap pour cette investigation. Par la même occasion elle exige une mise en place des mesures pour lutter contre la contrefaçon, dont des certificats de conformité pour chaque produit entrant.
Le directeur de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape), Hamza Abdou Azali et le chef du département des contrôles sanitaires des aliments se sont exprimés sur quatre marques des tomates contrefaites constatées dans le pays il y a quelques semaines. Il s’agit des marques Musush Narda et l’INRAPE n’a pas croisé les bras. « Nous avons notifié l’entreprise omanaise afin de savoir s’il a permis à d’autres entreprises de fabriquer ce produit, ou si elle a une filiale en Chine. Mais nous n’avons pas eu de réponse », avait déclaré Hamza Abdou Azali, la semaine dernière. Dans sa quête de vérité, l’Inrape affirme poursuivre son travail d’identification et la recherche d’un laboratoire étranger afin d’approfondir les investigations sur ces tomates et ainsi découvrir l’éventuel danger en cas de consommation de ces tomates.
Dans un communiqué, la FCC a rendu hommage au courage de l’INRAP pour leur investigation sur les produits alimentaires. Une investigation qui a permis de donner l’alerte à la vente des tomates concentrées Musush Narda. Elle exige la mise en place des mesures pour lutter contre la contrefaçon, dont des certificats de conformité pour chaque produit entrant. « Nous déplorons la légèreté avec laquelle le gouvernement par le biais des ministères et des services concernés font leur contrôle qualité car malheureusement la majorité des produits importés sont de qualité médiocre et nuisent à la santé du consommateur », lit-on dans ce communiqué.
La FCC rappelle qu’en 2013 une analyse a été faite à la demande de Consumers International Afrique par un laboratoire agrée Sud-africain sur une purée de tomate Almudish fabriqué en PRC. « Celle-ci n’avait révélé aucune trace de tomates mais les composantes heureusement pour nous n’étaient pas classées dangereuses. Force est de constater qu’aucune mesure n’a été mise en place pour pallier de telles commandes, d’où la récidive », poursuit-il. Et d’ajouter : « Souvenez-vous que l’huile d’olive, qui a fait grand bruit à l’époque, venait de France en passant par Mayotte. Il nous a fallu mobiliser des amis parlementaires français et d’anciens diplomates, pour que l’entreprise plusieurs fois condamnée en France demande à ses clients comoriens d’arrêter la vente et s’engager à les rembourser ».
La FCC exige de la transparence dans la gestion de ce dossier, de l’interdiction à la vente, de la saisie de la marchandise, de l’analyse du produit et des résultats. La FCC pour la protection du consommateur exige aussi une prise de conscience des conséquences sur notre population. Des mesures drastiques doivent être mises en place pour lutter contre la contrefaçon à savoir : exiger les certificats de conformité pour chaque produit entrant, instaurer des contrôles inopinés sérieux y compris chez les épiciers pour vérification des dates de péremption, les conditions de stockage et de conservation et enfin exiger des normes pour le transport, le conditionnement, les étalages des divers produits.
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