Africa-Press – Comores. Qui l’aurait cru au lendemain du non renouvellement du bail de l’ancien sélectionneur des Verts, Younes Zerdouk et de l’ensemble du staff que les Cœlacanthes seraient à la place où ils sont aujourd’hui. Les plus sceptiques misaient sur la fin d’une histoire, ou carrément sur la désintégration de l’équipe nationale qui aurait précipité la chute du Comité Exécutif et à sa tête Saïd Ali Saïd Athouman qui s’est retrouvé être la tête de turc dans cette histoire.
Force est de constater que les fondamentalistes de la pensée unique et de l’immobilisme ont eu mille fois tort de remettre en cause les choix courageux du Comité Exécutif d’aller vers des profonds changements au sein de la sélection nationale à la fois sur le plan structurel que sur celui du management du groupe. Sans tomber sur un triomphalisme béant, on peut dire que pour n’avoir pas cédé à la pression « populaire » que certains voulaient imposer au président de la FFC, les dirigeants du football comorien commencent à récolter les fruits d’une conviction à savoir celle d’opérer des changements sur une structure en manque de repère.
La mésaventure d’Istres fut la première victoire obtenue par la Fédération dans sa nouvelle vision. Au-delà de la victoire (2-1) sur le terrain contre le Cap-Vert, c’est le fait d’avoir pu discuter la rencontre avec toutes les péripéties qu’il y’avait autour qui a démontré que le choix de nommer Stefano Cusin au poste de sélectionneur était loin d’être fortuit. Si l’on n’est qu’au début de son aventure avec les Verts, on peut d’ores et déjà affirmer que le sélectionneur italien a déjà établi un record avec les Cœlacanthes. Celui du nombre de victoires (3) de suite pour la sélection nationale.
Après le Cap-Vert, les Comores ont enchainé deux autres victoires et non pas les moindres. Contre la Centrafrique le 17 novembre (4-2) pour le compte de la première journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 et le 21 novembre contre le Ghana (1-0) toujours au stade Maluzini. « Un exploit historique pour la sélection comorienne. Des succès obtenus grâce à la conviction d’une équipe (Le Comité Exécutif), la détermination d’un groupe (Les joueurs), la philosophie de jeu d’un homme (Stefano Cusin) et la cohésion du staff technique », lit-on sur la page Facebook de la FFC.
Engagé sur une dynamique de développement du football comorien au-delà de l’équipe nationale, Stefano Cusin a déjà fait en deux mois ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a jamais fait, sillonner les iles à la recherche des perles rares. Sa conviction est que le sélectionneur n’est pas là que pour la sélection nationale mais doit au contraire aider au développement du football local pour avoir un terreau de joueurs. « Maintenant, notre travail est celui de continuer de confirmer et changer des petites choses qui nous permettront d’améliorer le niveau, aussi bien du niveau de l’équipe qu’au niveau local, de développer le football », avait répondu à la presse, Stefano Cusin lors de sa première conférence de presse en tant que sélectionneur fraichement nommé.
Les larmes versées par le président de la FFC après la victoire contre le Ghana résument-elles un aboutissement d’une idée ou c’est seulement l’émotion du moment. La vérité ne saurait être en dehors de ces deux considérations. Ce qui est sur, le monde du football est tombé d’accord au moins sur une chose, le choix de l’entraîneur. Apres tout simplement trois matchs, Stefano Cusin fait déjà l’unanimité.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press