Le « Fruit d’un Combat », la plume de bravoure et d’espoir

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Le "Fruit d'un Combat", la plume de bravoure et d'espoir

Africa-Press – Comores. A travers une écriture romanesque, Faïrouze Mohamed Charif partage sa lutte contre une pathologie exclusivement féminine appelée endométriose. Le principe de son roman intitulé « Le Fruit d’un combat » paru aux éditions Kalamu en avril dernier, est d’encourager les femmes atteintes de cette maladie à ne plus s’avouer vaincues.

Bien que « Le Fruit d’un combat » soit un roman, tout se rapporte à une réalité vécue par beaucoup d femmes dans le silence. Des larmes aux rires, l’auteure raconte dans ses pages tout ce qu’elle a traversé pour avoir un enfant. Interrogée par La Gazette des Comores sur le choix du titre donné à l’œuvre, Faïrouze Mohamed Charif explique qu’il y a une signification particulière dans ce titre. « Le titre montre le combat que j’ai mené pour avoir un enfant à cause de la maladie d’endométriose. Ce fut un déclic lors de ma dernière opération, il fallait absolument que je passe un message aux femmes atteintes de cette maladie peu connue, sûrement à travers mon témoignage, elles se reconnaîtront, les symptômes que j’ai mentionné pourront les aider si elles ne sont pas encore diagnostiquées. Je voulais passer un message de sensibilisation, de prévention mais surtout d’espoir », explique-t-elle.

Sous un registre lyrique, l’auteure a raconté ses moments de douleur avec un véritable tremplin médical dont voici un extrait. « Son silence, pour moi, était un désaveu. C’était comme s’il m’avait poignardé dans le dos. Tout devenait sombre autour de moi et j’avais du mal à respirer ; c’était très violent, mais courageusement, j’ai retenu mes larmes, serré mes dents et j’ai tout pris sur moi. Mon mari était présent, immobile aussi, et semblait en être plus tétanisé que moi. Ma douleur ressemblait même à celle que j’avais ressentie le jour où on m’avait annoncé le décès de mon père : une profonde affliction ».

Ayant compris que plusieurs femmes sont probablement terrorisées par cette pathologie caractérisée par un kyste ovarien provoquant des douleurs menstruelles atroces avec un risque élevé de tumeur cancéreuse, Faïrouze Mohamed a dit écrire ces pages d’espoir pendant quatre ans pour appuyer d’abord l’adage « à cœur vaillant, rien d’impossible » et de prendre ensuite un exemple de toute femme souffrante de cette maladie. Bien que « Le Fruit d’un Combat » semble être une histoire singulière, il se veut tel un espoir pour toutes les femmes anonymes et silencieuses, qui rêvent désespérément d’une vie de mère de famille, mais qui sont confrontées à la difficulté de concevoir un enfant.

Ainsi, le roman veut encourager les femmes atteintes de cette maladie gynécologue que le rêve de devenir mère peut être une réalité grâce à des traitements appropriés. « Il faut oser en parler et assumer la prise en charge des soins idoines. Du coup, ce rêve qui hante jour et nuit le sommeil des jeunes femmes, pour accéder à une maternité, devient réalité, grâce à l’efficacité de la prise en charge thérapeutique », précise-t-elle. Et de rappeler : « Je ne pourrais pas parler de cette maladie, le combat d’avoir un enfant sans parler de mes proches et de mon entourage qui m’ont apporté un soutien majeur jusqu’à la victoire ».

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