Africa-Press – Comores. Le Maire de la capitale Abdoulfatah Said essuie depuis quelques jours des critiques sans concession qui l’accusent d’avoir tenu des propos désobligeants, voire sectaires à l’endroit des vendeurs de poissons qui avaient élu domicile au quartier Mramboini.
« Je ne vous aime pas » aurait lancé le maire de la capitale à l’endroit des pêcheurs et vendeurs de poissons qui jouxtent le port de Moroni. Ces derniers contestent la construction d’un mur les empêchant d’accéder à leur lieu de vente habituel. Sauf que l’arrivée des pêcheurs crée un débordement qui amène ceux qui achalandent à faire leurs ventes jusqu’au bord de la route. Cette situation a occasionné un accident, en effet, une personne aurait été percuté par une voiture, d’où la mesure du maire de la capitale de fermer ce lieu. Le maire a-t-il prononcé ces mots ou fait-il l’objet d’une vendetta populaire pour essayer de le déstabiliser dans les réformes à marche forcée qu’il est en train de mener dans la capitale ? C’est en tout cas le sentiment général qui ressort dans les bureaux de l’hôtel de ville.
Dans un communiqué du 20 décembre dernier, le bureau du maire fait bloc derrière son chef pour dénoncer ce qu’il appelle une confusion colportée. « La mairie de Moroni constate depuis quelques jours une confusion colportée par des groupuscules invisibles au sujet de la politique d’aménagement de la capitale », lit-on dans ce communiqué, avant de dénoncer les « subterfuges éhontées pour comploter contre la cohésion inébranlable des comoriens des quatre îles dans la plus grande ville du pays ».
Dans ce communiqué, Abdoulfatah s’exprime au nom du bureau rappelant les réalisations mises en place depuis leur installation le 4 juin dernier. « La reprise des opérations de collecte des ordures, l’interdiction du commerce sur les trottoirs, la réorganisation de l’espace public notamment au niveau des petits ports (zone café du port, la baie de Mtsangani et Ikodjou a Magoudjou sud », une façon pour l’édile de la capitale de balayer d’un revers de la main les critiques qui pleuvent de partout et surtout celles de certains membres de la diaspora anjouanaise de France mettant Abdoulfatah Said devant ses contradictions.
Le maire a-t-il prononcé ces mots ? Si oui il doit faire amende honorable en faisant un mea culpa public, sinon il faut se méfier de la justice populaire qui met à la potence des hommes sans les avoir jugé. Ce qui est sûr et en croire le communiqué, la volonté du maire est loin d’être ébranlé. C’est pourquoi, il en appelle à la poursuite des réformes engagées en s’appuyant sur les objectifs mondiaux du Développement Durable qui appelle les capitales du monde à « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ». À cela, la mairie rappelle qu’elle restera « ferme dans ses convictions » et qu’elle « se réserve ainsi le droit de se constituer partie civile contre ceux qui fomenteront des faux prétextes pour saboter les actions en cours ».
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