Africa-Press – Comores. L’association des jeunes solidaires pour la gestion des déchets à Ouallah-I (AJSGDO) se mobilise pour la protection de l’environnement du village. Chaque week-end, des travaux de propreté sont réalisés dans ce village touristique. Le dimanche dernier, des travaux de reboisement des palétuviers sont également effectués sur le littoral afin de renforcer la protection des côtes contre la montée des eaux, un sujet préoccupant de tous les villages côtiers de Mohéli.
Ouallah-I (Mirereni) est un village touristique qui regorge de plusieurs richesses floristiques et faunistiques. Pour pérenniser la biodiversité de cette localité de Ramanetaka (le roi Mderehmane), l’AJSGDO a retroussé ses manches pour la sauvegarde de l’environnement. Créée il y a presque deux ans, cette association à but non lucratif organise des activités de propreté tous les week-ends. L’objectif c’est d’avoir un village propre afin de lutter contre les maladies liées à l’insalubrité. « Nous avons mis l’accent beaucoup plus dans la gestion des déchets. Malgré nos maigres moyens, tous les week-ends, nous effectuons une descente sur les plages pour nettoyer le littoral mais aussi les ruelles du village afin d’assurer sa propreté » nous explique Hayinati Attoumane, membre de l’association AJSGDO.
Le dimanche dernier, ces jeunes solidaires, filles et garçons s’étaient fortement mobilisés pour la plantation des palétuviers par leurs propagules sur toute l’étendue du littoral de Mirereni où la mangrove, très menacée, existe encore. L’objectif est de protéger les côtes contre les variations climatiques mais aussi d’amortir la force capillaire des vagues tout en renforçant également la protection de la faune et de la flore dans cette forêt des marais.
Près de 200 propagules ont été plantés. « Si aujourd’hui il reste quelques mangroves à Ouallah, c’est parce que le milieu est propice et que nous devons en profiter pour restaurer cette végétation. C’est une priorité que doit se donner toute la population mohelienne car les mangroves jouent un rôle crucial contre les effets du changement climatique et le maintien de la biodiversité » explique le président de l’association Artadji Ali Soumail. Selon les spécialistes, les mangroves stockent 10 à 20 fois plus de CO2 que les forêts tempérées et boréales.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press
