Africa-Press – Comores. Le syndicat national des journalistes aux Comores intègre la fédération internationale des journalistes. Cette adhésion à une telle organisation qui englobe plus de 140 pays est un pas significatif, « une résonance à nos revendication ».
Encore très jeune, le syndicat national des journalistes aux Comores vient de franchir un nouveau palier. Ce dernier a intégré depuis la semaine dernière la fédération internationale des journalistes. Fondée en 1926 à Paris, elle est une grande organisation de journalistes au monde, représentant 600 000 professionnels des médias de 187 syndicats et associations dans plus de 140 pays. Une nouvelle réjouissante non seulement pour le syndicat, mais également pour ses membres. « Nous sommes heureux que le comité exécutif ait validé notre demande. Dans notre combat pour une presse plus forte, la FIJ nous sera sûrement d’un grand soutien. Que le syndicat national des journalistes comoriens intègre cette organisation ne peut qu’être bénéfique pour notre jeune syndicat », avance Faiza Soulé Youssouf, la présidente du SNJC, avant de préciser que « la presse ne se porte pas bien en Union des Comores, nous l’avons dit et redit. Faire partie de cette grande organisation (sinon la plus grande) comptant 600.000 journalistes dans plus de 140 pays donnera sûrement plus de résonance à nos revendications ».
Du côté de la confédération des travailleurs comoriens, le secrétaire général Salim Soulaimana se réjouit de cette nouvelle. « Je félicite le syndicat pour cette bonne nouvelle. C’est une ouverture internationale, je pense que ce qui nous reste, c’est de faire faire valoir la lutte que nous menons pour l’épanouissement des travailleurs », souligne-t-il. Parallèlement, l’ancien directeur du journal Massiwa encourage le syndicat à être actif pour jouir des avantages de cette adhésion. « Actuellement, le monde fonctionne par réseaux, c’est une bonne nouvelle. Cela nous permet de renforcer les capacités au niveau du syndicat, qui est encore jeune et des journalistes. Cette adhésion va lui permettre d’être bien outillé en matière de convention. Car, pour établir des conventions, il faut être outillé, nous n’avons pas les capacités et les outils pour le faire. Je compte sur cette nouvelle relation pour qu’on puisse bénéficier des formations nécessaires, pour militer et défendre, et avoir un soutien externe pour aller vers l’avant. Il faut aussi redoubler d’effort. Il est mieux d’adhérer mais il faut être actif pour jouir des avantages » montre Idjabou Bakari.
Notons que la FIJ défend et soutient la liberté d’expression dans les forums internationaux les plus importants, du Conseil des Nations Unies sur les droits de l’homme au Parlement européen, de l’Organisation de l’unité africaine à l’OSCE, des parlements nationaux aux organes régionaux. Elle propose des formations, du soutien, des campagnes, de la mobilisation et de la documentation permettant de renforcer l’exigence pour tout journaliste de pouvoir travailler dans des conditions dignes, loin de la pauvreté, de la corruption ou de la peur.
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