Les capacités des enquêteurs renforcées

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Les capacités des enquêteurs renforcées
Les capacités des enquêteurs renforcées

Africa-Press – Comores. Après une semaine de formation sur l’audition des mineurs victimes, témoins de violences et d’abus à caractère sexuels, les enquêteurs sont désormais outillés en matière d’accueil et de prise en charge des enfants victimes. Tout ce dispositif concourt à la protection de l’enfant aux droits de la défense et aux besoins nécessaires à la manifestation de la vérité.

La quatrième session de formation sur l’audition des mineurs victimes de violences et d’abus sexuels du projet TAIEX a baissé le rideau samedi dernier au commandement de la gendarmerie. Cet évènement a vu la présence du directeur de la police, du secrétaire général de la justice, de l’Union européenne, etc. Cette formation de haute envergure visait à accroitre les capacités des enquêteurs en techniques fondamentales d’audition des mineurs, mais aussi de les appliquer pendant les exercices pratiques.

Dans son allocution, le commandant de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Ramadani Mdahoma a expliqué qu’en choisissant de renforcer les capacités opérationnelles des magistrats, des agents de la police nationale, de la gendarmerie nationale, des membres de la société civile en charge de la maltraitance des enfants, des médecins et infirmiers, est une approche de complémentarité et de synergie entre toutes les structures engagées dans la lutte contre la violence faite aux mineurs. Selon lui, cette approche permet de les doter de toutes les compétences requises et techniques les mieux adaptées à la prise en charge, à la conduite des auditions, à l’identification des éléments traumatiques et à la mise en œuvre d’un système de protection au profit des mineurs victimes et ou témoins d’abus et de violences diverses dont sexuels.

« Je vous exhorte vivement à mettre ces connaissances en pratique pour relever le défi de la prise en charge des enfants victimes de violences », déclare-t-il. Ce dernier montre que cette prévention doit être un axe fort d’une stratégie nationale de protection de l’enfant. Ainsi toutes les parties prenantes à cette problématique doivent participer à cette campagne d’information et de sensibilisation auprès du grand public puisque la lutte contre les violences faites aux enfants est l’affaire de tous.

Présent à cette cérémonie, le secrétaire général du ministère de la justice Abdallah Sinane a salué les experts pour leurs efforts indéniables au cours de cette semaine d’apprentissage. Il a ensuite souligné que le gouvernement comorien dans sa politique de justice équitable pour tous donne une priorité absolue à la protection de l’enfant, notamment les mineurs. « Notre détermination est sans faille. Les autorités ont mis la lutte contre les violences commises sur les mineurs au premier plan de leurs priorités. Nous disposons aujourd’hui de plusieurs outils opérationnels et nous devons nous en servir », lance-t-il.

De son côté, l’attaché de sécurité de l’ambassade de France en Union des Comores, colonel Eric Panloup précise que « les points les plus importants de cette formation est de savoir comment accueillir, aborder et accompagner l’enfant en audition. Je pense que c’est le plus important ». Ce dernier tient à rassurer qu’une rédaction d’un deuxième projet va être fait en vue d’approfondir les connaissances.

Satisfaits, les participants disent avoir acquis les connaissances leur permettant de bien assurer une bonne prise en charge. « Durant cette semaine, j’ai acquis des connaissances et je suis capable d’aborder et d’assurer une prise en charge d’un enfant victime d’agression ou de maltraitance. Je suis confiante, et je serai à la hauteur qu’importe l’âge de l’enfant », rassure maréchale des logis Thamarati Mze Bamba.

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