Africa-Press – Comores. L’Anamev a lancé une campagne de sensibilisation sur les faux médicaments, à l’attention des étudiants de l’école de santé. Cette campagne avait pour but de les sensibiliser sur le danger d’un faux médicament ou les médicaments mal conservés.
La lutte contre le trafic des faux des médicaments et la vente des médicaments à qualité inferieure constituent une priorité de santé publique au niveau international. Aux Comores, l’Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (ANAMEV) a pris son bâton de pèlerin dans le but de mettre fin à ces pratiques illicites. Vendredi 10 mars dernier, une campagne de sensibilisation contre les faux médicaments a été menée à l’endroit des étudiants de l’école de santé. Cette campagne avait pour objectif de les sensibiliser sur le danger d’un faux médicament ou des médicaments mal conservés.
Devant une salle comble, le responsable du service d’enregistrement à l’Anamev, Youssouf Mohamed Mbaé a expliqué que ces médicaments sont rentrés illégalement dans le pays et sont vendus pour la plupart dans les marchés, dans les épiceries et peuvent causer des dommages très graves chez les individus. « Il est primordial de se rendre dans les pharmacies afin d’acheter un médicament très sûr. Le pharmacien est là aussi pour conseillers sur la prise des médicaments et sur leur conservation. De plus, un médicament doit être conservé dans une température ambiante pour qu’il soit plus sûr », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que les étudiants doivent assurer le relais.
De son côté, la cheffe de service pharmacovigilance à l’Anamev Mhaza Hassane précise que ce projet de haute envergure va continuer dans toutes les facultés pour sensibiliser le maximum d’étudiants sur les dangers liés aux faux médicaments. « Nous avons commencé avec les étudiants car ils ont la facilité de transmettre ce message à leur entourage. Cette sensibilisation va continuer et nous espérons le faire dans les iles, dans les communautés pour atteindre également ces vendeurs pour qu’ils comprennent que c’est dangereux de vendre des médicaments non appropriés. L’idée est d’aider la population pour que chacun s’approprie cette sensibilisation », indique-t-elle avant d’ajouter que « l’Anamev travaille en symbiose avec la brigade des douanes pour stopper l’entrée de ces médicaments de contrefaçon mais d’autres rentrent par d’autres voies ».
Pour ces étudiants, le message est bien assimilé. Rencontrée à école de santé Frahati Archidine, étudiante en licence 2 se réjouit de participer à une telle conférence. « Durant deux heures, on nous a expliqué sur le danger des médicaments contrefaits ou achetés dans les marchés informels. Je m’engage à faire la prévention chez moi. Au cours de la discussion, j’ai appris que même les médicaments que nous recevons de l’étranger, nous devons toujours demander l’aval d’un médecin ou d’un pharmacien avant de les utiliser. Nous devons également bien les conserver. Désormais je l’expliquerai bien à mes proches », déclare-t-elle.
Rappelons que certains produits médicaux falsifiés sont visuellement identiques aux produits authentiques et sont très difficiles à détecter. Raison pour laquelle, il est recommandé de se rendre à la pharmacie pour l’achat de tout médicament afin d’éviter les risque qui peuvent causer des maladies graves voire même la mort. Il est à noter aussi que les médicaments mal conservés sont aussi un risque et en cas de doute sur un médicament, il est nécessaire de prendre conseil auprès d’un pharmacien le plus vite possible.
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