Africa-Press – Comores. Depuis quelques semaines déjà, aucune goutte d’eau dans les robinets à Nkangani, dans la région de Djando à Mohéli. Une communauté qui avait abandonné l’utilisation des puits depuis des décennies n’a pas d’autre choix que d’y faire recours. Sauf que l’eau n’est pas potable car les puits manquent d’entretien après plusieurs années d’abandon et sans aucune autre source d’eau disponible.
Les habitants de Kangani, un village de la région de Djando vivent depuis quelques semaines sans eau potable. Pour assurer les besoins ménagers de tous les jours, les femmes de cette localité passent presque la moitié de la journée à puiser de l’eau de puits. Elles font la queue chaque matin dans les différents puits du village à la recherche de ce liquide précieux. Sceaux sur la tête et des jerricanes à la main tous les jours, les femmes de Kangani se disent fatiguées. C’est une page qu’elles croyaient tournés depuis plusieurs décennies. En plus ces puits n’ont pas été entretenus depuis belle lurette, par conséquent l’eau devient impropre à la consommation. Pourtant il y a un réseau hydraulique géré par la SONEDE mais qui n’est pas opérationnel depuis quelques semaines déjà. Cette période pluvieuse vient encore empirer la situation dans plusieurs localités de l’île. Plusieurs tuyaux sont bouchés, c’est le cas de Kangani.
« Si nous avons fait recours à l’eau de puits, c’est tout simplement parce que l’eau de la SONEDE ne coule plus sous nos robinets alors que chaque mois on est contraint de payer des factures qui dépassent les 5000 fc par ménage. Et si nous appelons les techniciens de cette société pour venir déboucher les tuyaux ou bien réparer les compteurs en cas de panne, ils font la sourde oreille. Et maintenant les tuyaux sont bouchés depuis très longtemps » regrette Hiyathoune Saïd Bacar une femme de Kangani.
« Malgré la cherté de l’eau de la SONEDE, on arrivait à s’adapter car elle était permanente. Mais la situation actuelle est très compliquée pour nous, c’est du jamais vu. Le pire c’est que l’eau de puits n’est pas potable, mais on a pas le choix » lâche Stina Hamidoune. La Gazette des Comores a contacté les responsables de la SONEDE pour plus d’éclaircissements sur cette crise, malheureusement ils n’ont pas souhaité répondre à nos questions.
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