Africa-Press – Comores. Pour faciliter la circulation des biens et des personnes à Ndrondroni, les quartiers qui composent ce village se sont mobilisés pour collecter des fonds destinés à l’assainissement des ruelles. Malgré le manque de moyens, chaque groupe s’active dans son quartier respectif pour relever le défi.
Ndrondroni, situé au cœur de la région de Mledjelé, composé de huit quartiers, est la deuxième grande localité de la région, derrière Nioumachoi. La jeunesse, tout sexe confondu s’active de façon concurrentielle inter quartiers pour l’assainissement des ruelles. L’objectif commun, est de faciliter la circulation des biens et des personnes. « Chaque quartier se débrouille comme il peut pour bétonner ses ruelles. Toutefois, on se manifeste positivement et en masse pour les travaux d’intérêt commun tel que les activités de reboisement, ou la propreté à Ndrondroni ou encore dans le domaine de la santé » explique Attoumane Saïd, père de famille, résidant dans le quartier de Kamiltaire.
Dans ce quartier une association vient de naître. Il s’agit de l’association Mayendéléyo Usoni composée d’hommes et femmes. Tous s’activent pour transporter des pierres pour la prochaine parcelle de la ruelle qui devrait être bétonnée. « À Kamiltaire, nous avons un kilomètre de ruelle à bétonner. Mais avec nos maigres moyens, nous avons pu bétonner presque 150m » précise à son tour Halima Soufou du même quartier.
Tous ces travaux sont réalisés sur fonds propres. À Mdjimbiya comme à Salamani partout dans les quartiers de Ndrondroni, des votes inter-quartiers sont organisés chaque week-end afin de collecter des fonds pour construire des routes « ce qui est difficile ici c’est l’achat du ciment car ça coûte très cher. En ce qui concerne les autres matériaux, parfois on achète du sable mais la plupart du temps on prend les grosses pierres à la rivière » explique un habitant du quartier Salamani situé à quelques mètres de Kamiltaire.
Malgré cette forte mobilisation, la jeunesse se sent abandonnée par les politiciens. C’est pour cette raison que ces jeunes sollicitent l’aide de tout un chacun pour assurer la continuité de ces travaux. « Les routes nous appartiennent tous. Donc toute contribution nous sera utile et nous la sollicitons pour le développement de Ndrondroni et de l’île en général » lance Attoumane Saïd.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press