Les retraités, à bout de souffle

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Les retraités, à bout de souffle
Les retraités, à bout de souffle

Africa-Press – Comores. Les retraités collectionnent les déceptions pour leur cas. C’est l’impression qui ressort d’une conférence de presse qu’ils ont tenu hier jeudi, pour dénoncer pour la énième fois, la maltraitance dont ils font l’objet de la part des pouvoirs publics. Des retraités qui disent être inquiets après le rejet par le tribunal de leur requête assignant le ministère des finances pour non respect de ses engagements.

Les retraités accumulent les déceptions dans le cadre de leurs revendications. Dans une rencontre avec les médias de la place, les retraités ne sont pas passés par quatre chemins pour dénoncer l’État, en l’occurrence le ministère des finances, d’avoir tourné le dos à leurs revendications. « Les discussions que nous avions eues, il y a quelques mois avec le ministre des finances, étaient très prometteuses. A tel point que nous avons cru, qu’à la fin 2022, il n’y aurait plus d’arriérés de pension. Il sortira de ces discussions de la nécessité de la mise en place d’une commission de suivi. Mais depuis, il nous a fermé les portes. La commission n’a jamais vu le jour », déplore Andjibou Ali Said, porte-parole de la commission de défense des retraités.

Très colérique contre la maltraitance dont ils font l’objet de la part de l’État, mais surtout du ministère des finances, le porte-voix de la commission déplore, l’’arrogance et de mépris de l’argentier du pays, selon ses propres mots. « Car il ne peut prendre les retraités comoriens comme des mendiants », fustige-t-il. M. Ali Said fait les mêmes reproches, aux autorités distinctives de l’État. Au chef de l’État, au président de l’Assemblée nationale, tous sensibilisés sur le fait qu’en plus de leurs revendications habituelles, il y aurait un vide juridique au niveau des textes. Ces derniers datent de 1960, période de l’autonomie interne et qui n’ont, depuis connu le moindre toilettage, selon le conférencier. D’après-lui, si aujourd’hui, les retraités arrivent à toucher leurs pensions, avant les agents de l’État, c’est au prix d’une lutte. »

L’Etat doit à la caisse de retraite près de cinq milliards fc. Ce sont des cotisations, issues, des prélèvements faits sur nos salaires. Elles ne sont pas versées à la caisse. C’est de là où est venue l’idée de prélever sur ces fonds qui dorment au trésor, 700 millions par an, à raison de 60 millions par mois, pour appuyer la caisse dans le payement des pensions. Qu’ils sachent que ce n’est pas une subvention », explique Andjibou Ali.

Autre sujet d’inquiétude pour le collectif des retraités, le rejet par le tribunal de la requête qu’il a déposé assignant le ministère des finances. Le porte-parole du collectif dénonce le ministère qui n’a pas daigné répondre aux trois convocations de la justice. « C’est du mépris envers l’institution judiciaire. Mais qu’elle fût notre surprise quant à la troisième audience, nous avons entendu, comme il est d’habitude dans cette période, que notre requête est irrecevable sur le fond. Le juge nous fait savoir que le collectif n’étant pas une personne physique mais morale, n’a pas la qualité de requérant. C’est ainsi que le juge a évacué notre requête », a-t-il montré, indiquant que le collectif ne s’avoue pas vaincu pour autant.

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